Les petits jardins urbains font pousser le bien manger

Les multiples formes d’agriculture urbaine - des jardins individuels ou collectifs, en passant par les cultures souterraines ou perchées sur les toits - ont tenu en haleine 50 chercheurs venus du monde entier en colloque du 6 au 9 juin à Toulouse. Le brainstorming autour des « Agricultures urbaines durables : vecteur pour la transition écologique » avait pour objectif de mettre en lumière les différentes ambitions de cette agriculture : alimentation, lien social, attractivité d'un territoire…
Au nombre des sujets exposés, une étude sur le lien entre jardinage et bien manger. Nicole Darmon, directrice de recherche Inra(1), a dirigé cette expérimentation dont les résultats montrent une amélioration des habitudes alimentaires corrélée à ces nouvelles pratiques. Le potager urbain aiderait-il ses adeptes à mieux manger ? Ou les jardiniers des villes sont-ils déjà plus sensibilisés à la qualité de leur alimentation que ceux qui ne grattent pas la terre ? La question est posée par la scientifique. Une chose est sûre, les bienfaits se récoltent essentiellement au féminin pour le moment. 75 % des membres de ces jardins associatifs sont des femmes. Et ce sont 21 membres de cette gent qui ont participé à la première étude. La prochaine durera 3 ans et portera sur 120 personnes, dont 60 jardiniers, qui ne seront peut-être pas tous des « jardinières ».
(1) Institut national de la recherche agronomique.
Lire dans Le Quotidien du médecin.