Les agriculteurs consomment moins de psychotropes que la population française globale
Les non-salariés agricoles consomment moins de psychotropes que l’ensemble des assurés tous régimes. C’est ce que révèle une étude de la MSA portant sur l’année 2019. Les salariés agricoles, en revanche, consomment plus de traitements neuroleptiques.
Les non-salariés agricoles consomment moins de psychotropes que l’ensemble des assurés tous régimes. C’est ce que révèle une étude de la MSA portant sur l’année 2019. Les salariés agricoles, en revanche, consomment plus de traitements neuroleptiques.

Les agriculteurs consomment moins de psychotropes que l'ensemble des assurés tous régimes de la population française, à âge et sexe identique, selon une cartographie de la MSA portant sur les pathologies en 2019. Publiée en mai 2022, l'étude révèle une sous-consommation de psychotropes de l’ordre de 6% chez les non-salariés agricoles (NSA : agriculteurs, conjoints collaborateurs et aides familiaux) souffrant ou non de pathologies psychiatriques. Les moindres risques sont de 51,4 % pour les troubles addictifs, de 33,6 % pour les troubles psychotiques et de 8 % pour les troubles névrotiques et de l’humeur.
Une fiche complémentaire de la MSA portant sur l’année 2019, publiée en décembre 2021, se focalise sur les consommateurs de psychotropes hors pathologies psychiatriques (pages 336 à 356 du rapport). D’après cette fiche, le taux de prévalence de la consommation de psychotropes chez les non-salariés agricoles (NSA) a baissé entre 2015 et 2019, passant de 172,6 pour mille (‰) à 153,4 ‰. En 2019, les NSA consommateurs de psychotropes ont eu principalement recours aux anxiolytiques (110 382 utilisateurs, pour un taux de prévalence de 88,1 ‰) et aux traitements antidépresseurs ou régulateurs de l’humeur (90 545 utilisateurs, 72,3 ‰). Dans une moindre mesure, les NSA ont consommé des traitements hypnotiques (45 955 utilisateurs, 36,7 ‰) et des neuroleptiques (13 403 utilisateurs, 10,7 ‰).

Un surrisque chez les salariés agricoles
Chez les salariés agricoles, en revanche, la MSA observe un « surrisque » de 18,6 % d’être atteint de troubles addictifs par rapport à la population tous régimes. Le surrisque est de 23,2 % pour les troubles addictifs liés à la consommation d’alcool. Il atteint 40,2 % pour les troubles liés à d’autres substances que l’alcool : le cannabis ou le tabac. Les salariés présentent également un surrisque de dépression (+ 6,8 %) et de déficience mentale (+ 9,6 %).
Les assurés MSA, qu’ils souffrent ou non de pathologies psychiatriques, consomment moins de psychotropes que l’ensemble des assurés, exception faite des traitements neuroleptiques chez les salariés agricoles (+ 5,2 %).