Arboriculture fruitière
Abeilles : louez votre rûche pour polliniser pommiers et poiriers
En matière de pollinisation de vergers, les abeilles s’avèrent plus efficaces que le vent. D’où l’idée de louer leurs services. Dans les vergers de la Blottière, dans le Maine-et-Loire, 70 ruches et plus d’un million d’abeilles se chargent de féconder les fleurs de pommiers et poiriers.
En matière de pollinisation de vergers, les abeilles s’avèrent plus efficaces que le vent. D’où l’idée de louer leurs services. Dans les vergers de la Blottière, dans le Maine-et-Loire, 70 ruches et plus d’un million d’abeilles se chargent de féconder les fleurs de pommiers et poiriers.
Dans les vergers de pommes et de poires, la pollinisation est réalisée majoritairement par le vent qui se charge de déposer le pollen d’une fleur sur le pistil d’une autre fleur. Ainsi, grâce à ce que l’on appelle l’anémogamie, peut s’opérer une fécondation croisée, qui favorise le brassage génétique.
Pour mettre encore plus de chances de son côté, une autre technique est possible : l’entomogamie. Avec ce mode de pollinisation, c’est un insecte qui se charge de la pollinisation.
La revue l’Anjou agricole a rencontré un producteur qui a recours à cette méthode. Depuis 2018, le groupe La Blottière loue les services de petits insectes friands de pollen. Le producteur de pommes et poires a passé un contrat avec l’apiculteur Famille Mary pour « embaucher » plus d’un million d’abeilles domestiques. Dans le journal départemental, Camille Marques, responsable catégorie fruits chez l'apiculteur, précise : « Nous avons avec eux un contrat de location, conforme aux exigences de biodiversité et de collaboration locale édictées par la charte Demain La Terre, dont nous sommes signataires ».
L’avantage est une meilleure pollinisation. « Ce mode de reproduction garantit la présence de pépins dans toutes les loges, en pommes comme en poire », informe le journal. « Les fruits grossissent mieux et sont plus homogènes en taille », constate Arnaud Bergougnoux, conseiller technique du producteur de fruits. Une « surpollinisation » qui permet « d’assurer un objectif final autour des 150 fruits par arbre », affirme le technicien.