Le documentaire « Legacy » de Yann Arthus Bertrand a indigné nombre d'agriculteurs français
Les images diffusées dans le documentaire de Yann Arthus Bertrand « Legacy, notre héritage », le 26 janvier ont choqué nombre d’agriculteurs français. Celles d’élevage intensif, en particulier, ont mis en colère Claire Juillet, éleveuse de Saône-et-Loire qui réagit dans une tribune. L’élevage français n’a rien à voir avec ce qui est montré dans ce reportage et elle veut le dire. D’autres professionnels ont réagi sur les réseaux sociaux.
Les images diffusées dans le documentaire de Yann Arthus Bertrand « Legacy, notre héritage », le 26 janvier ont choqué nombre d’agriculteurs français. Celles d’élevage intensif, en particulier, ont mis en colère Claire Juillet, éleveuse de Saône-et-Loire qui réagit dans une tribune. L’élevage français n’a rien à voir avec ce qui est montré dans ce reportage et elle veut le dire. D’autres professionnels ont réagi sur les réseaux sociaux.
L’information a été relayée dans l’Action agricole picarde ce 31 janvier : « Une agricultrice signe une tribune adressée à Yann Arthus Bertrand ». Claire Juillet, éleveuse en Saône-et-Loire a souhaité répondre aux propos du photographe exprimés dans le film « Legacy, notre héritage » diffusé sur M6 le mardi 26 janvier.
La Tribune a été publiée sur le site lagri.fr et le journal picard en relate la teneur. L’éleveuse était tombée sous le charme du livre « Bestiaux » publié par le photographe. Le documentaire a suscité une toute autre réaction et c’est de la colère qui s’est emparée de l’agricultrice dès les premières minutes. L’indignation est palpable dans ce qu’elle écrit : « Qui vous permet, apôtre de la décroissance sur le tard, familier des milliardaires, utilisateur compulsif des moyens de locomotion les plus polluants, de donner des leçons au reste de l’humanité ? », s'insurge-t-elle.
Notre planète abimée par la « dérégulation sauvage des échanges commerciaux »
L’Action agricole picarde se fait l’écho de cette tribune où transparaît la volonté de remettre les pendules à l’heure. « Votre commentaire en voix off dans ce petit teaser est un ramassis d’approximations qui viendra, une fois de plus, alimenter l’infime minorité agissante de ceux qui veulent la peau des agriculteurs en général et celle des éleveurs en particulier », poursuit le journal. Le film diffuse des images de concentrations de bovins sans préciser qu’il ne s’agit pas d’élevage français, dénonce encore Claire Juillet. « Vous laissez croire que tous les bovins seraient soumis à un régime d’injections chimiques de toutes sortes. Ignorez-vous que c’est interdit chez nous ? », lance-t-elle au photographe. L’agricultrice poursuit sa mise au point en réfutant des affirmations du réalisateur. Et sa conclusion est sans appel : elle lui suggère d’employer ses talents et son influence « à mettre un terme à la dérégulation sauvage des échanges commerciaux qui est la véritable responsable du saccage de notre belle planète ».
La réaction de Claire Juillet n'est pas restée isolée. Sur Twitter, le réseau @Fragritwittos, notamment, se mobilise.