L’aliment liquide apporte énergie fermentescible et azote soluble
Formulé à partir de coproduits locaux, l’aliment liquide est un moyen simple de complémenter des animaux. Il peut se distribuer en libre-service au pâturage ou en arrosage.
Formulé à partir de coproduits locaux, l’aliment liquide est un moyen simple de complémenter des animaux. Il peut se distribuer en libre-service au pâturage ou en arrosage.
L'aliment liquide trouve sa place dans l'alimentation des bovins viande pour complémenter des fourrages grossiers. Il apporte simultanément de l'énergie rapidement fermentescible et de l'azote rapidement dégradable, ce qui améliore le fonctionnement ruminal pour la dégradation des fibres. L’aliment liquide fait progresser en même temps l’ingestion, car il est appétent. « La bibliographie nous indique que si on apporte une complémentation avec un aliment liquide sur de la paille distribuée, ou en libre-service à des animaux qui pâturent une prairie desséchée, l’ingestion augmente de 22 % et la digestibilité d'autant » explique le groupe de travail "aliment liquide" de l’AFCA-CIAL, Association des Fabricants de Compléments et fournisseurs d'Additifs et ingrédients fonctionnels pour l'Alimentation Animale.
Simple à utiliser en libre-service au pâturage
En libre-service au pâturage, l’aliment liquide est un moyen très peu exigeant en temps de travail pour complémenter des vaches allaitantes placées sur des prairies lignifiées, à faible valeur alimentaire. « Il permet de limiter l’amaigrissement des mères et de maintenir les croissances des veaux. » Il faut dans cette situation choisir une formule dont la teneur en MAT est supérieure à celle en sucres, afin que les vaches autorégulent leur consommation. « Dans ce cas, la consommation est d'environ 0,5 à 1 kilo d’aliment liquide par jour. Quand l’herbe est bien verte, les vaches allaitantes arrêtent d’ailleurs de consommer l’aliment liquide » expliquent les membres du groupe de travail de l’AFCA-CIAL.
Les fabricants proposent des gammes d’aliments liquides plus ou moins riches en sucre et en azote soluble. Parmi les aliments riches en azote, les moins coûteux contiennent de l’urée (ils sont à réserver aux animaux adultes). Les formules avec urée apportent le plus d’azote, avec 30 à 32 % de MAT. Les aliments liquides ne contenant pas d’urée titrent plutôt autour de 16 à 28 % de MAT, avec 10 à 25 % de sucres. L’aliment liquide est éventuellement supplémenté en minéraux et vitamines.
Non OGM et formulé avec des coproduits locaux
L’aliment liquide est un aliment constitué principalement de mélasse (de betterave et/ou de canne) et d’autres coproduits issus de l’agro-industrie de fermentation en France ou de l'industrie laitière. Les fabricants d'aliment liquide ne sont pas tous certifiés sur des référentiels "non OGM" mais garantissent des aliments liquides formulés à partir de matières premières non OGM. « L’aliment liquide s’intègre pleinement dans le développement de l’économie locale. Il participe à l’autonomie alimentaire des exploitations, et permet de valoriser des coproduits locaux. »
D’autres usages de l’aliment liquide sont intéressants en élevage allaitant. « Pour les vaches allaitantes, l’aliment liquide est un moyen simple d’enrichir une ration en azote non protéique, y compris pour celles qui sont engagées dans une filière qui proscrit l'utilisation de l'urée ». L’aliment liquide est également souvent employé pour sa fonction de liant de la ration, notamment pour des jeunes bovins en engraissement. « En évitant le tri par les animaux dans l’auge, l’efficacité alimentaire de la ration est améliorée. »