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Utiliser des NGT sur les animaux d’élevage : l’Efsa n’y voit pas de risques

Dans un récent avis scientifique, l’Efsa dit ne pas avoir identifié de nouveaux risques pour les humains, les animaux et l’environnement quant à l’utilisation de nouvelles techniques génomiques (NGT ou NBT) sur des animaux d’élevages. Une consultation publique est ouverte jusqu’au 19 mars 2025. 

Les "ciseaux moléculaires" de cripsr-cas9, représentation de ciseaux coupant de l'ADN.
Par rapport à la sélection animale conventionnelle l’Efsa indique n’avoir identifié « aucun nouveau danger potentiel, et donc aucun nouveau risque pour les humains, les animaux ou l'environnement ».
© Inrae

Utiliser des nouvelles techniques génomiques (NGT) sur des animaux d’élevage ? Dans un récent projet d’avis scientifique demandé par la Commission européenne, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) s’est penchée sur les potentiels risques de la pratique, ainsi que les implications pour ses méthodologies d’évaluation des risques. Par rapport à la sélection animale conventionnelle l’Efsa indique n’avoir identifié « aucun nouveau danger potentiel, et donc aucun nouveau risque pour les humains, les animaux ou l'environnement ». 

Une consultation publique sur l’avis a été ouverte par l’Efsa le 22 janvier, et sera clôturée le 19 mars 2025. Pour réaliser cet avis, l’Efsa s’est appuyé sur les connaissances actuelles autour des animaux issus de NGT, et de leurs produits pour l’alimentation humaine et animale. Les animaux d’élevage considérés étaient des mammifères, des oiseaux, des poissons et des invertébrés. 

Lire aussi : NGT : l’Efsa en désaccord avec l’Anses sur les plantes de catégorie 1

Le sujet du bien-être animal que « partiellement » couvert par l’Efsa

Dans son rapport, l’Efsa conclut que ses actuels « documents d'orientation » sur les animaux génétiquement modifiés (OGM) peuvent servir de « base » afin d’« évaluer les risques des animaux NGT pour l'alimentation, les aliments pour animaux et d'autres usages agricoles ». Ces documents devront toutefois être modifiés car certains sujets n’y sont que « partiellement » couverts, explique l’Efsa, en citant notamment le bien-être animal

TestBiotech craint une déréglementation des animaux génétiquement modifiés 

Dans un communiqué du 3 février, l’ONG allemande TestBiotech centrée sur les risques liés aux biotechnologies critique l’approche de l’Efsa, et dit craindre un avis qui ouvre la voie à une déréglementation des animaux génétiquement modifiés dans l’Union Européenne (UE). Pour l’ONG, certaines publications scientifiques montrant que l’utilisation des NGT entrainent « des souffrances animales supplémentaires par rapport à la sélection animale conventionnelle » ne sont pas prises en compte. 

Lire aussi : NGT : « échec incompréhensible » de la proposition de règlement en Europe, regrette un collectif en faveur de l’innovation variétale

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