Tempêtes et inondations : les dommages s’additionnent pour les éleveurs laitiers
Outre les dégâts matériels, les problématiques s’additionnent pour les éleveurs laitiers touchés par les tempêtes et inondations de début novembre. Quid des pénalités quand la traite a été réalisée dans de mauvaises conditions, ou encore des contraintes liées aux écorégimes quand les couverts ne peuvent être semés et quand des haies ont été arrachées ?
Outre les dégâts matériels, les problématiques s’additionnent pour les éleveurs laitiers touchés par les tempêtes et inondations de début novembre. Quid des pénalités quand la traite a été réalisée dans de mauvaises conditions, ou encore des contraintes liées aux écorégimes quand les couverts ne peuvent être semés et quand des haies ont été arrachées ?
En déplacement le 9 novembre dans le Pas-de-Calais durement touché par des crues, Thierry Roquefeuil, président de la FNPL alerte sur les dégâts causés par la tempête Ciaran suivie de la tempête Domingos et les inondations dues aux pluies incessantes notamment dans le Nord de la France. « Les sujets s’additionnent », alerte-t-il. Dégâts sur les bâtiments, non-collecte du lait, pénalité sur le prix du lait ou encore semis retardés, les problématiques ne manquent pas.
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« Nous effectuons un travail de recensement des impacts des tempêtes et inondations qui ont touché une large zone du Finistère au Nord, explique l’éleveur. Et regardons comment les indemnisations vont fonctionner. »
Premier sujet sur la table, les franchises et vétustés que pourraient appliquer certaines assurances pour les dégâts sur les bâtiments. « Si on ne fait pas attention, certains éleveurs laitiers vont se retrouver avec des sommes phénoménales ! » S’y ajoutent dans les zones inondées, les dégâts sur les fourrages stockés que la montée des eaux a rendus inutilisables, qui devraient être pris en charge lorsque la catastrophe naturelle est déclarée.
Cellules, semis, couvert, les inquiétudes s'accumulent
Autre question en suspens : la gestion de la non-collecte, que l’interprofession est encore en train de recenser, et les retards de traite. « À cause des coupures de courant, certains producteurs n’ont pas pu traire pendant 24 heures ! Le lait quand il a pu être collecté, du fait des mauvaises conditions de traite, peut être de moins bonne qualité avec des cellules et germes. En termes de paiement du lait cela implique des pénalités », alerte le président de la FNPL. Un sujet autour des fosses à lisier n'est pas non plus à exclure.
Côté culture, impossible de semer dans les conditions actuelles pour certains. Le reste de la saison permettra de savoir si cela sera rattrapable.
Comme pour les haies et arbres arrachés par les rafales de vent, quid de la PAC pour les couverts ou obligation de rotation ? « Il ne faut pas tomber dans des trucs administratifs complètement idiots ! Les pouvoirs publics doivent être à l'écoute. »
Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé l’ouverture prochaine de démarches de soutien aux agriculteurs dont les modalités restent à définir.
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