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Sécheresse : situation préoccupante d’un grand nombre de nappes phréatiques

Les nappes phréatiques présentaient dans l’ensemble des niveaux peu satisfaisants en juillet en France selon le dernier bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Sans surprise, la vidange s’est poursuivie en juillet et l’ensemble des nappes observent des niveaux en baisse, selon le bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publié le 11 août. « Ce constat n'est pas étonnant, compte tenu de l'absence de précipitations », selon l'établissement public français géologique, qui note toutefois que le niveau de la vidange ralentit   « sur de nombreuses nappes, conséquences probables des pluies de fin juin et de la diminution des prélèvements » grâce aux restrictions ordonnées dans la quasi-totalité des départements.

La situation demeure néanmoins préoccupante pour un grand nombre de nappes qui « affichent des niveaux bas à très bas », selon le BRGM. Une situation particulièrement inquiétante notamment dans le centre-ouest (Poitou, Brenne, Maine, Touraine) et au sud-est (Bas-Dauphiné, Provence et Côte d’Azur). « Les niveaux sont peu satisfaisants », insiste le BRGM.
 

Des niveaux localement très bas

Dans le détail, de nombreuses nappes montrent des situations moins favorables avec des niveaux bas, voire localement très bas, par rapport aux mois de juillet des années antérieures :

  • Au nord-est, la situation se dégrade et les niveaux sont bas sur les nappes de la craie champenoise, des calcaires jurassiques de Lorraine et des alluvions de la plaine d'Alsace ;
  • Au centre-ouest, les niveaux de la nappe des sables du Maine, de la nappe de la craie de Touraine et des nappes des calcaires jurassiques du Poitou et de la Brenne sont bas voire localement très bas, conséquences des déficits pluviométriques durant l’hiver et le printemps ;
  • Au sud-ouest, la décharge de la nappe du plio-quaternaire Aquitain reste rapide et la situation se dégrade pour atteindre des niveaux bas ;
  • Au centre-est, les niveaux des nappes inertielles des cailloutis plio-quaternaires de Bourgogne-Franche-Comté, des alluvions et des corridors fluvio-glaciaires du Rhône moyen et de la molasse miocène du Bas-Dauphiné sont bas à très bas, héritage de plusieurs recharges successives déficitaires et d’une dégradation progressive depuis le début de l’année ;
  • Au sud-est, les niveaux des nappes des alluvions et des formations complexes de Provence et de la Côte d’Azur sont toujours préoccupants, de bas à très bas, du fait de faibles recharges en 2020-2021 puis en 2021-2022 et d’un étiage estival 2021 assez sévère. Seuls les secteurs soumis à irrigation gravitaire excédentaire sont épargnés (moyenne et basse Durance) ;
  • Les nappes alluviales côtières de Corse enregistrent des niveaux bas.

 

Les nappes des formations tertiaires de la Brie au Tardenois, les nappes des calcaires jurassiques du Berry, les nappes alluviales de la Garonne amont et aval, de la Dordogne et de leurs principaux affluents et les nappes alluviales de l'Adour et du Gave de Pau présentent quant à elles des situations plus favorables avec des niveaux autour des normales par rapport aux mois de juillet des années antérieures.
 

La vidange va se poursuivre en août

Et pour la suite ? « Les prévisions saisonnières de Météo-France annoncent des conditions plus chaudes pour le prochain trimestre. Un scénario plus sec que la normale est privilégié sur le quart nord-est du territoire […] Des épisodes de pluviométrie importante pourraient cependant survenir ponctuellement », note le BRGM. Les prochains épisodes pluviométriques devraient dans un premier temps permettre d’humidifier les sols et bénéficier à la végétation. Toutefois du fait des sols très secs, « les pluies efficaces ne devraient pas réussir à s’infiltrer en profondeur jusqu’aux nappes avant l’arrivée d’épisodes pluviométriques conséquents », poursuit le BRGM qui indique que « la vidange devrait par conséquent se poursuivre en août sur l’ensemble des nappes du territoire ».

« La situation devra être surveillée sur l’ensemble des nappes du territoire et plus particulièrement sur toutes les nappes réactives, sur les nappes inertielles affichant des niveaux bas et sur les secteurs sollicités par des prélèvements (eau potable compris) », alerte l’établissement public français.

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