Aller au contenu principal

Prix du lait 2025 : une augmentation de 20 à 30 €/1000 l selon Lactalis

Auditionné par la commission des affaires économique de l’Assemblé nationale, Jean-Marc Bernier, directeur général de Lactalis France a estimé que le prix du lait payé par le groupe pourrait augmenter de 20 à 30 €/1000 l en moyenne sur l’année 2025.  Lors de cette audition, peu de réponses supplémentaires ont été apportées aux producteurs de lait qui attendent l’envoi des préavis de fin de collecte.

Capture écran vidéo Assemblée nationale Jean-Marc Bernier, directeur général de Lactalis France
© Capture écran vidéo Assemblée nationale

Interrogé par les députés de la commission des affaires économiques le 17 décembre, le directeur général de Lactalis France a estimé, compte tenu des critères pris en compte dans la formule de prix conclue avec les organisations de producteurs,  que le prix du lait payé aux producteurs par Lactalis pourrait augmenter de 20 à 30 €/ 1000 l en moyenne sur 2025.

Lire aussi : Lactalis hausse de 10 euros le prix de la matière première agricole 2025

Lors de cette audition dédiée à la situation et les perspectives du groupe Lactalis dans le cadre de son annonce de réduction de 9% de sa collecte en France d’ici 2023, Jean-Marc Bernier s’est efforcé d’assurer de l’attachement de Lactalis à la France. « La stratégie du groupe, elle est bien évidemment de continuer à développer la France. C’est notre premier marché français, prioritaire, nous y sommes attachés », a-t-il garanti.

Des importations de crèmes pour fabriquer du beurre président en France

Il a également balayé les attaques concernant les importations de crème pour fabriquer le beurre Président. « Nous subissons la situation. Parfois nous manquons de crème et devons en importer de Belgique. Mais 80% du beurre président est fait avec du lait français ». 

« L’industrie laitière, c’est de gros volumes pour des résultats faibles. Avec un résultat net en 2023 de 1,45% - seulement, j’ai envie de dire. », Jean-Marc Bernier, directeur général de Lactalis France.

Réduire l’exposition aux marchés mondiaux pour augmenter le prix du lait

Comme l’a fait le groupe lors de l’annonce de réduction de la collecte française, il a expliqué que se poser la question des excédents laitiers et de l’exposition de la filière aux cotations mondiales.  « Nous collectons 30% de lait pour lesquels nous n’avons pas de débouchés finis valorisés, et qui sont transformés en poudre de lait soumise aux cotations internationales qui sont très déprimées depuis des années. Il y a une centaine d’euros les mille litres d’écart de valorisation de lait entre la poudre de lait et les autres produit finis. » Ajoutant : « On peut dire aux producteurs : on peut mieux payer le lait en France mais il faut réduire notre exposition au marché mondial de poudre de lait. »

Encore du temps pour trouver des solutions à tous les producteurs concernés par la baisse de la collecte

Finalement, peu de réponses supplémentaires ont été apportées pour les producteurs de lait qui attendent l’envoi des préavis de fin de collecte. « Laissez-nous le temps de travailler avec nos organisations de producteurs. On se donne le temps de bien faire les choses. Nous sommes convaincus que nous trouverons une solution pour tous. »

Et c’est Richard Ramos, député Modem du Loiret qui résumera le mieux la situation : « En début d’audition vous avez dit qu’il n’y aura aucun producteur qui resterait sur le carreau et au cours de l’audition, vous avez dit que vous ferez le maximum pour les producteurs. Est-ce que le maximum, c’est qu’aucun producteur ne restera sur le carreau ? »

Lire aussi Lactalis : « Il y aura une solution pour chaque éleveur », promet l'Unell

Les plus lus

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">Au premier plan, les génisses de 7-8 mois, au second les génisses de 19-20 mois et au fond les vaches traites. </em>
Élevage laitier : 42 heures par semaine avec des vêlages groupés
Choisir un système en vêlages groupés structure le travail en séquences fortes sur l’année. Enregistrements à l’appui, c’est 42…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière