Etude de l'Institut de l'élevage : Quelles pratiques pour des veaux laitiers plus robustes
L’Institut de l’élevage a conduit une étude multipartenariale(1) sur les pratiques des éleveurs pour avoir des veaux robustes.
L’Institut de l’élevage a conduit une étude multipartenariale(1) sur les pratiques des éleveurs pour avoir des veaux robustes.
Un recensement des pratiques a été fait en ligne auprès de 1814 élevages. Puis des études qualitatives ont été réalisées sur 58 élevages. Globalement, l’atelier veaux est important pour les éleveurs, la priorité restant toutefois la production laitière. La plupart ont plaisir à s’en occuper. La robustesse du veau est jugée à son comportement, sa conformation et des aspects santé. La prise colostrale est le point essentiel. « Le taux d’immunoglobulines dans le colostrum chute très vite dans les premières heures après vêlage, souligne Aurore Wache, de l’Institut de l’élevage. Et leur capacité à passer de l’intestin du veau dans le sang diminue aussi très rapidement dans les six heures après vêlage. De plus, pour un transfert d’immunité passive réussi, le veau a besoin de 200 g d’immunoglobulines dans le sang. La qualité et la quantité distribuée doivent être vérifiées. »
Du plaisir à s’occuper des veaux
Sur 1814 réponses, 80 % donnent le colostrum dans les six heures et 10 % vérifient systématiquement sa qualité. 26 % le donnent au biberon, 14 % uniquement sous la mère, 10 % au seau, 8 % uniquement à la sonde et 42 % de façon mixte. Le logement est essentiel. « Il faut loger les très jeunes veaux en case individuelle, veiller à la température, la taille du logement, l’humidité, les courants d’air et limiter la densité dans les logements collectifs. » Sur 1789 réponses, 85 % offrent un logement individuel aux veaux, 11 % un logement collectif. 55 % sont en bâtiment, 29 % en extérieur, 10 % les deux. La période sèche est aussi capitale. « La durée de tarissement, le choix du père, l’alimentation, le logement, le traitement des mammites, la vaccination, le déparasitage sont importants pour limiter les problèmes au vêlage, avoir un colostrum de qualité et pour la vitalité et la performance du veau. » Enfin le lieu, la surveillance et les interventions au vêlage doivent permettre de limiter les traumatismes de la mère et du veau et la contamination du veau à la naissance. Sur les 58 élevages, la durée de la période sèche est de 50 à 60 jours (recommandations : 6-8 semaines). Des adaptations individuelles sont souvent faites selon l’animal ou pour des raisons économiques.
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