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Mauvais signaux pour la consommation de produits laitiers

En 2021, les achats des ménages français en supermarchés retrouvaient leur niveau d’avant Covid-19. Début 2022, presque toutes les catégories reculent.

© Réussir SA

En 2021, en supermarché, hypermarché, supérette et e-commerce, les ménages de France métropolitaine ont acheté moins de produits laitiers en volume qu’en 2020. Toutes les catégories sont concernées à l’exception des laits spécifiques (vitaminé, aromatisé, délactosé, enrichis, croissance) qui ont cru de 18,6 %, des yaourts à boire (+9,1 %) et des fromages pâtes fraîches type mozzarella (+2,6 %). L'année 2021 était malgré tout à mi-chemin entre les années d'avant Covid-19 et l'année 2020 marquée par une chute drastique du débouché de la restauration hors foyer (restauration collective et restaurants) et le plébiscite des ménages pour les produits laitiers français. En effet, la restauration collective était restée ouverte, mais les restaurants étaient fermés au premier semestre.  

Les achats 2021 sont restés supérieurs à ceux de 2019, année du début de la pandémie, pour un certain nombre de produits. La comparaison entre 2021 et 2018-2019 montre que les consommateurs avaient repris leurs habitudes d’avant Covid-19.

Dans le détail, les achats de lait conditionné baissent. Dans cette famille, avec les laits spécifiques, seul le lait entier a légèrement gagné des volumes.

En ultrafrais, la décrue se poursuit pour les yaourts et fromages frais. Les desserts frais résistaient (+4 à +5 %/2018 et 2019). Et les yaourts à boire affichaient une belle dynamique : +15 % par rapport à 2019.

Les pâtes molles décroissent

Du côté du rayon fromages, les achats progressent par rapport à 2019 et sur les cinq dernières années, avec des dynamiques de ventes différentes suivant les catégories. Les pâtes molles sont en difficulté depuis 2016. Les pâtes pressées cuites sont plutôt stables. Les pâtes pressées non cuites (raclette tartiflette) progressent. Les pâtes fraîches méditerranéennes de type mozzarella s’envolent (+50 %, à 57 000 tonnes).

Les crèmes, après des ventes stables entre 2016 et 2018, avaient trouvé une bonne dynamique, tirée par la crème UHT longue conservation (+16 % en 2021/2018). Le beurre, après une décroissance, renouait avec des ventes en hausse depuis 2018.

Un premier trimestre 2022 morose

Les chiffres consolidés pour les ventes du premier trimestre 2022 montrent une baisse des achats des ménages pour presque tous les produits laitiers ! Tous les fromages accusent le coup, même les pâtes fraîches (-4,4 % par rapport au premier trimestre 2021) et les pâtes pressées non cuites (-5,9 %). Le beurre chute de plus de 7 % et la crème UHT de 9 %. Les achats de lait conditionné baissent moins (-1,1 %). Et seuls les laits spécifiques sont en progression (+13,5 %).

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