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Marché à terme : débuts timides en Allemagne

La coopérative OHMW est une des premières en Allemagne à proposer à ses livreurs des contrats sur le marché à terme.

La laiterie OHMW transforme les apports de ses adhérents en beurre, crème, fromage blanc et lait de consommation.
© OHMW

Basée à Witzwort, au nord de Hambourg, la laiterie coopérative OHMW s’est d’abord familiarisée avec le marché à terme pendant quatre ans. Elle a sauté le pas en avril 2018. Elle propose chaque mois à date fixe à ceux de ses livreurs intéressés pour sécuriser un prix, de s’engager pour un volume mensuel couvrant les mois à venir.  La déclaration d’intention en ligne transite par un courtier chargé de sécuriser le volume engagé au prix souhaité auprès du marché à terme EEX de Leipzig. Les cours du beurre et de la poudre écrémée servent de référence de prix. Si le contrat trouve un acheteur, la laiterie informe l’éleveur de l’acceptation de son offre. En cas d’insuccès, le livreur pourra retenter un contrat le mois suivant.

Un cent de coût pour l'éleveur

L’engagement minimal est de 10 000 kg mensuels avec un maximum fixé à 50 % des livraisons de l’atelier. « La laiterie a pris cette initiative en la concevant comme un service à ses adhérents. Les membres qui souscrivent recherchent un lissage du prix en écrêtant les pics. Ils n’ont besoin d’aucune connaissance boursière spécifique pour participer », explique Christoph Bossmann, directeur de OHMW. La coopérative a investi dans l’organisation des échanges, une plate-forme internet et assume les coûts liés à la bourse et aux appels de marge. Pour sa part l’éleveur intéressé participe aux frais à hauteur d'un cent du kilo. OHMW qui réceptionne le lait de 100 éleveurs livrant en moyenne 800 000 l dénombre quelque 10 % d’apporteurs intéressés par son offre. Comme le relève cet expert laitier, « la démarche reste compliquée. Il y a beaucoup de papiers à signer. Entre l’éleveur, la laiterie, le courtier et la bourse, seuls les deux derniers sont certains de gagner de l’argent à tous les coups. La bourse n’est pas la promesse qu’on peut vendre à un meilleur prix. Le prix est seulement sécurisé ».

À la tête d’un atelier de 100 vaches qui lui font livrer un peu plus de 900 000 litres par an à la laiterie de Witzwort, Thomas Steffens ne s’est pas encore porté candidat pour engager ses premiers litres à la bourse car « les cours du marché à terme sont actuellement en-dessous de ceux du marché réel ». Mais il l’envisage. « Je pourrais conclure des contrats jusqu’à 30 000 litres par mois. Je n’ai pas l’intention d’aller jusque-là. C’est une bonne chose que ma laiterie me propose un tel outil auquel je peux avoir recours sans avoir besoin de connaissances particulières ».

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