Aller au contenu principal

La coopérative Isigny Sainte-Mère affiche des résultats stables

Lors de son assemblée générale en juin, la coopérative laitière normande Isigny Sainte-Mère a présenté un résultat net stable en 2021. Elle affiche un prix du lait avec ristourne de 428,81 €/1 000 l en moyenne.

Arnaud Fossey et Daniel Delahaye, président et directeur général d'Isigny Sainte-Mère. « Notre nouveau challenge est l'obtention du référentiel B-Corp, une norme très exigeante de Responsabilité sociétale des entreprises, qui nous démarquera de nos concurrents. »
Arnaud Fossey et Daniel Delahaye, président et directeur général d'Isigny Sainte-Mère. « Notre nouveau challenge est l'obtention du référentiel B-Corp, une norme très exigeante de Responsabilité sociétale des entreprises, qui nous démarquera de nos concurrents. »
© C. Pruilh

Sur 2021, le résultat net de la coopérative Isigny Sainte-Mère est stable par rapport à 2020 à 28 millions d’euros, malgré un EBE en baisse du fait d’une hausse des coûts de production. Le prix du lait 2021 – total payé avec ristournes – a atteint 428,81 €/1 000 l en moyenne, contre 408,25 € en 2020. Aux 336,13 € de prix de base, s’est ajouté le paiement de la qualité (57,72 €), des ristournes (30,13 €) et d’autres primes.

Une ristourne de plus de 35 euros pour 2022

Le résultat 2021 permettra un retour moyen de 35,42 €/1 000 l aux associés coopérateurs en 2022, dont environ la moitié est conditionnée à des résultats de qualité sanitaire du lait et à un minimum de 10 % de vaches normandes détenues dans le troupeau.

Des pénuries d'approvisionnement

En 2021, les ventes de poudres de lait infantiles ont été plus faibles qu’en 2020. « Ce n’est pas un problème de demande. C’est notre productivité qui a été insuffisante, car il y a plus de petites formules spécifiques et il y a eu des soucis d’approvisionnement en emballages, de main-d’œuvre… », explique Daniel Delahaye, directeur général d’Isigny. Inversement, tous les beurres, crèmes et fromages ont été en progression. Le cap symbolique des 10 000 tonnes de beurre fabriquées sur un an a été dépassé.

L’export sauve, la GMS plombe

L’export tire toujours l’activité d’Isigny. « Nous reprenons des parts de marché au Royaume-Uni, en restauration hors foyer. Aux USA, les fromages fonctionnent très bien. L’Asie, le Proche et le Moyen-Orient connaissent une forte demande pour nos produits », détaille Arnaud Fossey, président de la coopérative.

Pour 2022, « il y a encore des problèmes d’approvisionnement et de main-d’œuvre. Et il faut que nous passions des hausses importantes de tarif en grande distribution en France. Nous nous sommes parfois faits déréférencer car nous ne lâchons pas sur nos tarifs. Nous avons des relais à l’export qui nous permettent de compenser la perte de débouché en grande surface ».

Une collecte en repli pour 2022 ?

En 2021, la collecte était en hausse, à 268 millions de litres. « Sur les cinq premiers mois de 2022, la collecte était en baisse, et nous pensons que sur l’année, elle sera inférieure à 2021. Car la saison fourragère n’a pas été favorable », indique Arnaud Fossey.

Pour le prix du lait 2022, « notre objectif est un prix payé avec ristournes supérieur de 10 % par rapport à 2021, soit environ +42 €/1 000 l ».

Isigny investit dans le beurre, la crème et le fromage

Un nouveau plan d’investissement de 23 millions d’euros concerne les PGC (produits de grande consommation). Les activités beurre, crème et fromage, à Chef-du-Pont, bénéficieront de deux caves supplémentaires d’ici à l’été 2023 et d’un atelier de conditionnement plus performant. L’objectif est de développer les ventes sur le marché intérieur et à l’export.

Pour les tours de séchage, le programme d’investissement 2019-2021 s’achève. L’unité U3 devrait démarrer d’ici la fin de l’année. La tour T5 (valorisation des excédents et coproduits) sera opérationnelle courant 2023.

Les plus lus

<em class="placeholder">Denis Battaglia, éleveur laitier en Meurthe-et-Moselle, devant son silo de maïs</em>
« Nous avons toujours plus d’un an de stocks d’avance en fourrages »

Le Gaec du Rupt de Viller, en Meurthe-et-Moselle, refuse de se retrouver confronté à un manque de stocks fourragers. Au fil…

<em class="placeholder">Prairie avec une vache Normande et une vache de race Prim&#039;Holstein en Mayenne. </em>
Prairies permanentes : la Commission européenne donne son feu vert pour l’assouplissement

La demande de modification des règles des BCAE 1 et 9 encadrant les prairies permanentes et les prairies sensibles dans la PAC…

<em class="placeholder">Romain Lelou devant son robot de traite.</em>
« Nos 135 vaches, traites par deux robots saturés, pâturent jour et nuit en Loire-Atlantique »
Au Gaec du Champ-Léger, en Loire-Atlantique, les éleveurs ont fait le pari de traire avec deux robots jusqu’à 140 vaches, et ce 2…
%agr
« Nous économisons 2 500 euros en quinze mois en récupérant les eaux de toiture dans notre élevage laitier »

Élodie et Mathieu Regazzoni, associés en Gaec à Scey-Maisières dans le Doubs, traitent au chlore les eaux de récupération de…

Carte de la zone régulée FCO 3 au 21 novembre 2024.
FCO 3 : 269 foyers détectés en plus mais pas de nouveau département touché

A date de jeudi 21 novembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 7 935 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">bâtiment ouvert sur ses quatre faces à 500 m d&#039;altitude avec robot </em>
Robot de traite et production sous appellation d’origine sont-ils compatibles ?

Sanitaire, image du produit, accès au pâturage, transmissibilité des exploitations… Les arguments pour valider, ou non, la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière