Fièvre aphteuse : Bruxelles écarte la vaccination pour le moment
L’épisode fièvre aphteuse en Allemagne n’a pas l’ampleur suffisante pour envisager la vaccination, a déclaré Bruxelles le 16 janvier 2025. Une banque d’antigènes allemande pourrait produire les vaccins si cela s’avère nécessaire.
« Pour vacciner les animaux, il faut une stratégie et, pour le moment, l’épidémie de fièvre aphteuse n’est pas assez importante pour que nous le considérions », a déclaré le 16 janvier 2025 une porte-parole de la Commission européenne, avant de saluer la réaction rapide des autorités sanitaires outre-rhin. Aucun nouveau cas n’a été signalé depuis la déclaration le 9 janvier 2025 d’un foyer de fièvre aphteuse de sérotype O dans un élevage de buffles d’eau en Allemagne.
La réglementation européenne prévoit la possibilité de mettre en place une stratégie de vaccination d’urgence des animaux vulnérables (bovins, ovins, caprins et porcins) en cas d’épidémie avérée, dans l’objectif de ralentir voire stopper la propagation de la maladie. La vaccination d’urgence peut alors intervenir de manière préventive dans une zone de vaccination définie afin de protéger les troupeaux à risque. Une vaccination dite suppressive peut également être réalisée sur les animaux infectés pour limiter l’excrétion du virus en attendant l’abattage sanitaire.
La vaccination en routine contre la fièvre aphteuse est, elle, interdite par l’Union européenne depuis 1991.
Une banque d’antigène prête à produire les vaccins
Afin d’assurer la disponibilité rapide des vaccins contre la fièvre aphteuse si une stratégie de vaccination devait voir le jour, l’Allemagne dispose d’une banque d’antigènes, que les Länder allemands peuvent décider d’utiliser, avec l’aval de la Commission européenne, pour la production de vaccins. « Une fois activée, la banque d’antigènes pourrait produire les vaccins nécessaires en quelques jours » contre le sérotype identifié, affirme l’institut allemand de recherche en santé animale (Friedrich-Loeffler-Institut).