« Face à la crise du lait bio, nos idées pour toute la filière »
Sophie Tabary, administratrice de la commission lait de « Bio en Hauts de France », présente les solutions imaginées lors des premières assises de l’élevage laitier bio, organisées par la commission, pour trouver des réponses aux enjeux de la filière. Ces assises ont associé différents acteurs : coopératives, privés, centres de gestion, élus…
Sophie Tabary, administratrice de la commission lait de « Bio en Hauts de France », présente les solutions imaginées lors des premières assises de l’élevage laitier bio, organisées par la commission, pour trouver des réponses aux enjeux de la filière. Ces assises ont associé différents acteurs : coopératives, privés, centres de gestion, élus…
Lors du pic saisonnier au printemps, du lait bio est déclassé. Comment pourrait être mieux valorisé ce lait de printemps ?
De vrais produits, comme un fromage ou un « beurre nouveau » par exemple, avec une bonne valeur ajoutée, pourraient valoriser le lait bio de printemps. Nous pensons aussi qu’il faut expliquer au consommateur les atouts du lait de printemps, et lui expliquer qu’il y a une saison comme pour les fruits et légumes. La filière pourrait organiser des événements comme la fête du lait bio au printemps. Nous proposons des investissements collectifs pour être efficace. Les producteurs et les élus présents aux assises sont intéressés par cette idée. Mais il n’y a pas encore consensus chez les laiteries pour traiter cette problématique collectivement. »
Selon vous, est-ce qu’organiser collectivement le rythme des conversions aurait permis de limiter la crise actuelle ?
Y a-t-il un manque de communication de la filière lait bio ?
Enfin, il faut associer davantage le grand public à nos réflexions et nos travaux. Ne serait-ce que pour qu’il se rende compte de l’importance de ses choix de consommation. Une autre rencontre sera organisée dans l’année pour avancer sur toutes ces pistes. Il nous manque encore des représentants de la distribution et de consommateurs. »
Vous avez évoqué un fonds de solidarité : en quoi consiste-t-il ?
Améliorer l’attractivité
Les participants se sont mis d’accord sur la nécessité d’aller chercher des financements pour diffuser des pratiques conciliant performance écologique et qualité de vie au travail ; ainsi que pour mettre en place des solutions collectives afin de lever les freins à l’embauche de salariés et créer un réseau d’éleveurs bio accueillant des stagiaires, apprentis, salariés.