APLBC : les producteurs sont satisfaits de leurs contrats tripartites
Le partenariat entre l'OP, les industriels et les distributeurs va au-delà des contrats encadrant les prix et les volumes de lait. Il se déploie notamment au travers d'une charte éthique, annoncent-ils, jeudi 5 septembre 2024, à la Maison du lait à Paris.
Le partenariat entre l'OP, les industriels et les distributeurs va au-delà des contrats encadrant les prix et les volumes de lait. Il se déploie notamment au travers d'une charte éthique, annoncent-ils, jeudi 5 septembre 2024, à la Maison du lait à Paris.
« Nous travaillons avec deux industriels et les distributeurs. Notre fil conducteur est la relation de collaboration. Ce cercle vertueux apporte de la visibilité et de l’espoir aux producteurs et aux jeunes qui veulent s’installer », introduit Jérôme Chapon, président de l’Association des producteurs de lait pour le bien collectif (APLBC, anciennement l’Association des producteurs de lait bassin centre). Lors de la conférence de presse de rentrée, jeudi 5 septembre 2024 à la Maison du lait à Paris, Jérôme Chapon, entouré par Philippe Leseure, directeur filières chez LSDH, et Yannick Bontemps, directeur des opérations chez Novandie (filiale d’Andros spécialisée dans les produits laitiers), s’est félicité des contrats tripartites engagés entre l’OP, les industriels et la grande distribution.
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Un prix du lait standard payé au-dessus de la moyenne nationale
« La transparence nous apporte de la confiance, martèle Jérôme Chapon. Nous participons aux négociations volume, prix, durée avec la grande distribution. » Dans les contrats, la matière première agricole n’est pas remise en question. « Elle nous revient et elle est vérifiée chaque mois par un commissaire aux comptes. » A date, 75 % des volumes LSDH et 50 % de ceux de Novandie sont engagés dans des contrats tripartites. Le prix du lait payé aux producteurs, en 38-32, de la section LSDH est de « 490 €/1 000 litres, supérieur au prix de revient annoncé par les indicateurs du Cniel. Et de 480 €/1 000 litres pour ceux de la section Novandie, car ils n’ont pas de cahier des charges non-OGM. » Qu’il s’agisse de Novandie ou de LSDH, aucun des transformateurs ne pratique de séchage beurre poudre. « Nous sommes décorrélés des cours et cantonnés au marché intérieur, mais nous bénéficions de la stabilité et de la reconnaissance de nos clients, qui ont compris l’importance de la juste rémunération des producteurs pour la pérennité leur magasins. »
Egalim 1, 2, 3 ou 4, peu importe à l’APLBC, car « notre relation est co-construite avec les acteurs et non imposée par la loi. La confiance est déjà gagnée. Demain, notre engagement sera gage de sécurité alimentaire ».
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Charte éthique, bien-être animal, bas-carbone
Au-delà de contrats de prix, le trio d’acteurs annonce travailler ensemble sur une charte éthique commune qui présentera leur relation de confiance. « La charte est co-construite avec Novandie, LSDH et les clients. C’est un rapport de moralité et de notre fonctionnement avec nos clients. Les producteurs pourront s’en servir comme outil de communication pour montrer que nous vivons bien de notre métier », décrit Jérôme Chapon. LSDH souligne aussi que « 100 % des fermes d’avenir APLBC, c’est-à-dire celles qui seront encore là dans cinq ans, sont engagées dans une démarche bas carbone. Et 95 % atteignent le niveau supérieur ou excellent de la charte bien-être animal. Nous sommes dans une vraie dynamique pour produire le lait de demain », apprécie Philippe Lesieur. Et Jérôme Chapon de conclure : « dans notre OP, nous entendons peu de producteurs dire qu’ils vont arrêter ».
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APLBC et Novandie : après plus de six mois de collaboration, le bilan est positif
En janvier 2024, une centaine de producteurs ont quitté l’Association des producteurs de lait normand (APLN) et ont rejoint l’APLBC pour un contrat avec Novandie. « La première raison de notre venue à l’APLBC, c’est qu’il faut du lait. Et pour cela, il faut des prix rémunérateurs, note Yannick Bontemps, de Novandie. Nous avons signé notre premier contrat tripartite il y a six mois et le bilan est positif. » Il annonce aussi que 70 % des volumes de Novandie devraient être intégrés à l’OP. Seule condition : « nous voulons être sûrs que tous les volumes de l’APLBC sont valorisés car nous sommes dans l’ultra frais et les dates de consommation sont courtes », glisse Jérôme Chapon.
Les chiffres de l'APLBC en 2025
700 exploitations adhérentes
600 millions de litres de lait
25 départements dans les régions Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France, Pays de la Loire, Normandie, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France