Allaitement des veaux : cinq critères pour bien choisir son taxi-lait
De plus en plus d’élevages s’équipent de taxi-lait et ceux qui ont franchi le pas ne peuvent généralement plus s’en passer. Comment choisir ce matériel ? Le point sur les trois modèles motorisés les plus vendus en France.
De plus en plus d’élevages s’équipent de taxi-lait et ceux qui ont franchi le pas ne peuvent généralement plus s’en passer. Comment choisir ce matériel ? Le point sur les trois modèles motorisés les plus vendus en France.
Finie la corvée des seaux à porter ! Le taxi-lait facilite grandement le transport et la distribution du lait aux veaux en ménageant son dos et en faisant gagner du temps. L’offre est variée sur le marché. On peut trouver des taxis-lait à tous les prix. Les modèles les plus simples proposent des cuves en plastiques montées sur un charriot à deux roues, sans assistance pour le transport. Ce type d’appareils bon marché ne présentent pas non plus de système de réchauffage et contraint donc à recourir à un thermoplongeur. « Le réchauffe-lait employé n’est pas toujours adapté au volume de lait de la cuve, ce qui rend le chauffage long et énergivore », alerte Jérôme Monnier, de Farago.
Les premiers prix de cuves sur quatre roues se situent autour de 550-600 € sans malaxeur et 850-900 € avec. À ce prix, ces produits ne disposent pas de pompe de distribution mais d’une simple vanne. Il faut compter entre 1 500 et 1 800 € pour des modèles équipés de volucompteur sur la poignée permettant de contrôler la quantité distribuée, mais sans programmation automatique. Quand on monte en gamme, les cuves sont en inox, ce qui garantit meilleures solidité et hygiène. Des cuves Evinox montées sur plateaux motorisés sont notamment proposées. Les modèles les plus pratiques proposent l’avancement électrique. Les trois fabricants les plus présents en France sont Holm&Laue, Urban et Förster. Ils commercialisent chacun des taxis-lait de différentes capacités distribuant un mélange optimisé à base de poudre ou de lait entier, à bonne température et en quantité précise, mais avec des caractéristiques, un fonctionnement et des options différents.
1 Maniabilité et stabilité
Selon son envergure et sa maniabilité, le taxi-lait doit pouvoir s’adapter à votre environnement, passer entre deux rangées de boxes, rouler sur des cailloux… Le taxi-lait d’Holm&Laue est doté d’un châssis stable à 4 roues, poussé avec un guidon. « Ses grandes roues avant de 40 cm lui permettent de surmonter les bosses et les petits seuils », précise Christian Buchemann, de la SAS Leroux. Avec ses roues increvables et guidé par un bras, le MilkShuttle d’Urban est un tricycle agile, tout terrain, « qui se débrouille particulièrement bien dans les pentes », avance Jérôme Monnier de Farago. « Les quatre roues et le demi-essieu oscillant orientable garantissent au MilchMobil de Förster souplesse et stabilité même en terrain accidenté et pentu », souligne Mickaël Quirin, de Beiser. Grâce à son système de direction à fusée, le MilchMobil suit l’éleveur facilement. Avec sa cuve couchée, pas de risque de basculement même avec un chariot de 200 litres, et le remplissage est ergonomique.
2 Mode de chauffe
Autre particularité du MilchMobil : un réchauffage de la buvée au bain-marie. « C’est la garantie que rien n’attache au fond, pointe Didier Corniquet, de la Buvette. Cela offre aussi une plus grande inertie, le lait reste à température plus longtemps. » Chez Holm&Laue, le taxi-lait est équipé de feuilles chauffantes sur toute la surface du fond, d’où un réchauffage rapide. « Pour autant, il ne se forme pas de point chaud sur lequel le lait pourrait attacher, à l’inverse des spirales de chauffage », assure Christian Buchemann. Sur le MilkShuttle également, la cuve inox à double fond loge des résistances chauffantes. La chaleur monte, mais la source n’est pas en contact direct avec le lait.
3 Localisation du moteur de l’agitateur
L’agitateur du taxi-lait de Holm&Laue est situé au fond du fût et son moteur sous la cuve. Il soutient le chauffage par des intervalles de mélange courts, adaptés à la quantité de lait, et mélange en quelques secondes la poudre sans faire de grumeaux. Le MilkShuttle présente un agitateur à deux vitesses, celle-ci différant selon qu’il s’agit de lait entier ou de poudre. Le montage du moteur d’agitation sur le haut de l’appareil exclut ainsi tout problème de fuite. Même configuration pour le MilchMobil.
4 Programmes et distribution
Le taxi-lait se recharge sur secteur, puis la batterie assure l’avancement, la pompe et la gestion de la distribution. Les quantités de lait peuvent être pré-programmées. La distribution s’effectue via le pistolet doseur, la poignée ou le tableau de bord. Il y a peu de différences entre les modèles. Le modèle Holm&Laue propose l’option d’une télécommande sur la potence de distribution (475 €) permettant de nourrir les veaux avec le tuyau jusqu’à 10 mètres de long.
5 Facilité de lavage
Urban propose en option (300 €) une boule de lavage automatique qui tourne pour nettoyer la cuve et le couvercle après vidange du lait. Le pistolet de distribution s’insère dans un trou au niveau du couvercle, créant ainsi un circuit fermé. Selon le programme, le nettoyage dure 2, 3 ou 10 minutes à 55°C.
Förster intègre aussi une buse de nettoyage rotative pour un lavage complet (cuve, pompe, conduits) avec un minimum de travail. « Il faut bien vidanger le tuyau au préalable et démarrer le lavage à l’eau claire », rappelle Didier Corniquet en précisant que « toutes les parties soudées le sont des deux côtés et sont aussi polies à l’intérieur du chariot dans un souci d’hygiène ». Chez Holm&Laue, pendant que la pompe fait circuler une solution d’eau chaude-détergent dans les tuyaux, le nettoyage de la cuve s’effectue facilement à la brosse car rien ne gêne : aucun équipement ne plonge à l’intérieur et le couvercle s’ouvre complètement.
À retenir
Holm&Laue