Une nouvelle baisse de la sole hexagonale redoutée
« On s’attend à voir, de nouveau, la sole de blé dur reculer en France. Peut-être pas dans le Centre, où il y a déjà eu des baisses l’an dernier avec une qualité correcte cette année. Mais dans le Sud-Ouest, les producteurs ont d’autres alternatives, comme les blés tendres meuniers et notamment des variétés améliorantes, voire des orges », regrette Jean-Philippe Everling, président du directoire de Durum. « Entre les pertes de rendement et les rapports de prix, les producteurs, du Gers notamment, vont être tentés de se tourner vers le blé tendre », redoute également Philippe Braun, ingénieur Arvalis-Institut du Végétal. « L’effet balancier n’est jamais bon », estime lui aussi Jean-Victor Bregliano, de la semoulerie de Bellevue. « La baisse des semis est dommageable alors qu’une filière, des semenciers aux transformateurs, est en place », défend-il, ajoutant : « Il faut regarder les bilans à trois-cinq ans : les débouchés restent assurés. Il n’est jamais bon de délaisser un marché. La filière française a la légitimité d’être l’un des principaux opérateurs du marché du blé dur. »