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COT’Hebdo Céréales
Les céréales en baisse conséquente en France malgré une récolte qui s'annonce difficile

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 7 et le 14 août 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre ont bien reculé sur Euronext entre le 7 et le 14 août. La bonne compétitivité des origines russes et mer Noire en général maintient une certaine pression sur les valeurs. Les chiffres de prévisions de production pour cette récolte au niveau mondial n’incitent pas à la remontée des cours et des prix. 

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Les opérateurs attendaient la publication du rapport Wasde de l’USDA sur l’offre et la demande agricoles mondiales lundi 12 août. Le rapport fait état d’une production de blé, dans le monde, attendue en hausse, probablement un record, par rapport à la précédente prévision de juillet avec des stocks de fin de campagne mondiaux 2024/25 révisés à la hausse mais des stocks US en baisse et surtout inférieurs aux attentes. La baisse attendue de la production des pays de l’UE 27 serait compensée par une hausse de celle de l’Ukraine, de l’Australie ou encore du Kazakhstan. Les productions de l’Inde, de la Chine, de la Russie, de l’Argentine ou encore du Canada sont vues comme stables par l’USDA.

Les appels d’offres et les ventes à l’exportation de cette semaine n’ont pas inversé la tendance, pas plus que la confirmation de la qualité des blés de l’Hexagone, certes jugée satisfaisante dans son ensemble, mais qui va demander un gros travail de tri, de calibrage et d’analyses (taux de protéine, PS, Hagberg…) pour réussir les allotements les plus performants possibles.

A noter que cette semaine tronquée du 15 août n’a pas incité les opérateurs à prendre position sur les marchés, l’activité demeurant assez faible dans l’ensemble. 



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Toujours aussi peu de dégagement vers Rouen

Révélateur de cette faible activité, les coûts du fret fluvial n’ont pas évolué, en raison d’une activité désespérément calme. Le fait que les dégagements de céréales sur le port de Rouen soient faibles à cette époque avec des qualités très hétérogènes (protéine, poids spécifique) pèse sur l’activité. Rien n’est à signaler sur la partie Rhin/Moselle.

Thierry Michel

Maïs

Peu de variations

Les cours du maïs ont finalement reculé mais dans une moindre proportion que le blé français et européen. La production mondiale est vue en baisse par l’USDA dans son rapport Wasde sur l’offre et la demande agricoles mondiales du 12 août, avec des prévisions en hausse pour les Etats-Unis, en baisse pour l’UE à 27 et l’Ukraine et stables pour l’Argentine, le Brésil, le Mexique, la Chine et l’Afrique du Sud. Les stocks US sont vus en baisse et en-dessous de la valeur attendue.

Orges

Net recul des prix en fourrager

Les prix de l’orge fourragère ont eu tendance à reculer, tout comme ceux du blé. L’activité reste déprimée, que ce soit en portuaire ou sur l’intérieur. Côté récolte, FranceAgriMer estime que les critères de qualité sont corrects pour les volumes destinés au secteur de la brasserie mais avec des rendements en baisse par rapport à la moyenne des cinq dernières années. L’institution prévoit une production d’orge d’hiver à 7,2 Mt (- 15 % par rapport à 2019-2023). Pour les orges de printemps, FranceAgriMer constate de bons calibrages pour une récolte encore en cours.

Blé dur

Cours en légère baisse

Les tarifs du blé dur ont perdu un peu de terrain d’une mercuriale à l’autre. La concurrence internationale s’annonce une nouvelle fois féroce. On aura noté un appel d’offres de l’Algérie, de 500 000 t, par l’OAIC mais à confirmer. En France, la moisson est quasiment terminée et FranceAgriMer juge que la situation s’avère contrastée entre bassins de production, mais aussi au sein de chaque bassin.

La rédaction

 

À surveiller

Blé tendre

 

  • Fin des récoltes en France, quid des volumes et de la qualité ?

  • Le conflit Russie / Ukraine connaît un regain d’activité : des infrastructures sont à nouveau régulièrement touchés, sans gros dégâts à l’heure actuelle…

  • Nouveau rapport du CIC.

 

Orge

 

  • Dynamique de l’activité portuaire française, pour le moment au point mort.

  • Avancée des récoltes d’orge de printemps dans l’Hexagone.

 

Maïs

 

  • Météo argentine : certaines zones de culture enregistrent une baisse de l’humidité des sols. 

  • État des cultures dans l’Hexagone.

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