Un potentiel de rendement non entamé en céréales
Selon FranceAgriMer, la productivité des céréales ne serait, à l’heure actuelle, pas pénalisée significativement par les intempéries. Reste à mesurer les dégâts du gel sur les orge d’hiver et blé dur.
« Théoriquement, le potentiel d’une année moyenne est présent mais l’observation de l’état des cultures ces prochaines semaines permettra de savoir vers quel type d’année on se dirige », a indiqué, le 10 mai à Montreuil, Catherine Cauchard, chef de projet Céré’Obs, à l’issue du Conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer, présidé par Rémi Haquin. Et ce dernier de préciser : « Tout dépendra de la météo du mois de juin. Mais les chances de produire autant de volumes qu’en 2015 sont faibles. » D’ici deux à trois semaines, les conséquences des gelées de la fin avril sur le potentiel des orge d’hiver et blé dur seront mesurables, les cultures arrivant au stade de remplissage des grains, explique Catherine Cauchard. Par ailleurs, le déficit hydrique enregistré cet hiver et ce printemps n’a pas permis de régénérer les nappes phréatiques. « L’accès à l’eau pourrait être un facteur limitant pour certaines cultures », alerte-t-elle.
Hausse de 0,2 Mt des exports Pays tiers de blé tendre
Si les collectes ont été révisées à la hausse « de manière anecdotique » (+36 000 t en blé tendre, +50 000 t en blé dur, +19 000 t en orge et +44 000 t en maïs), le Conseil spécialisé a augmenté, sur la campagne 2016/2017, de 200 000 t les exportations de blé tendre vers les pays tiers et de 30 000 t vers l’UE. Autre fait marquant : la croissance de 50 000 t des importations de maïs et la baisse de 100 000 t des exportations vers l’UE. Si le chiffre estimé de 5,2 Mt de blé tendre chargées hors UE reste « un objectif à conquérir », celui de 2,4 Mt en orge est « facilement réalisable au vu de la dynamique à l’export actuelle, notamment sur l’Arabie saoudite », déclare Olivia Le Lamer, adjointe au chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer. Il faut souligner qu’à fin avril, seules 4,1 Mt de blé tendre étaient embarquées sur pays tiers (-58 % sur la même période en 2015/2016), ce qui signifie qu’il faudrait exporter plus de 125 000 t de grains par semaine jusqu’à la fin de la campagne. Concernant l’orge, ce sont déjà 2,1 Mt qui ont été chargées sur les pays tiers à la fin avril (-51 % d'un an sur l’autre) : il ne reste plus que 0,2 Mt à exporter d’ici le 30 juin, soit 25 000 t par semaine.