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Un bilan des réformes des marchés céréaliers
Demandée par l’UE et publiée le 12 mars, une étude de LMC international intitulée “Évaluation des mesures appliquées par la Pac au secteur des céréales” constate que les mesures de la réforme à mi-parcours (fin des aides couplées, des paiements supplémentaires au blé dur, des restitutions, et limitation de l’intervention) ont réduit « les biais possibles favorisant une culture par rapport à une autre » et les écarts de prix avec le marché mondial.
Place à la compétitivité
L’étude démontre « l’efficacité des réformes qui ont permis qu’émerge un avantage comparatif lors du choix de cultures dans le secteur des céréales ». Par exemple, le blé tendre européen a augmenté sa part du commerce mondial pour cette céréale. Les auteurs soulignent que l’UE a maintenu sa part sur les marchés traditionnels d’Afrique du Nord, Proche-orient et Afrique sub-saharienne, malgré l’émergence de la mer Noire, y compris pour l’orge. Même les états du long du Danube, en concurrence directe, ont accru leurs ventes. A noter, l’augmentation de la transformation de l’amidon dans les régions enclavées d’Europe centrale et orientale. Autre exemple de compétitivité croissante : la part des céréales dans les aliments composés pour animaux est passée de 41 % en 2000 à 47-48 % en 2007/2010, également favorisée par les barrières opposées aux OGM.
Les auteurs soulignent des événements jugés inattendus, comme la volatilité des prix sur l’intérieur. Avec un prix d’intervention comme plancher, on pouvait s’attendre à ce que celle-ci soit plus faible dans l’UE que sur les marchés d’exportation. Or, le contraire a été enregistré, et ce sans raison claire.
La volatilité a favorisé l’intérêt pour la gestion des risques. Mais seuls les contrats à terme du blé ont généré assez de transactions pour dégager des liquidités permettant de traiter de gros volumes de négoce sans créer de distorsions de prix. En ce sens, « le transfert de la responsabilité de l’assurance prix – par exemple, via les mesures de la Pac comme le filet de sécurité fourni par les stocks d’intervention, les accords d’importation et l’éventuelle reprise des restitutions à l’exportation – des agences officielles aux institutions privées par le biais de mécanismes de marché doit être encouragée, mais il est difficile de déterminer comment la Commission pourrait soutenir ce processus ».