Terrena confirme sa résilience et construit son évolution
Malgré l’impact négatif des récoltes céréalières, la coopérative d’Ancenis (Loire-Atlantique) résiste sur son périmètre historique et présente une nouvelle marque.
« 2016 a été une année difficile pour le monde agricole », a expliqué Hubert Garaud, président du groupe coopératif Terrena, devant une partie des 29 000 agriculteurs-adhérents des cinq départements du Centre-Ouest, le 30 mars à Ancenis. Il a cité la forte volatilité des matières premières et le contexte climatique perturbé parmi les facteurs influant sur le résultat annuel.
« Les mutations rapides nous obligent à adapter le modèle »
En 2016, le chiffre d’affaires de Terrena a augmenté de 3 % à 5,2 Md€ avec la reprise de Doux (devenu Galliance), et la création d’Injeva, en ingrédients du végétal. À périmètre égal, le chiffre d'affaires a reculé de 5,2 %. Comme en 2015, les investissements ont porté sur les céréales, avec des ajouts d’installations de stockage et de collecte de céréales, visant à développer les atouts industriels du blé (112 M€ sur 2016), et l’intégration du négoce de pain Anjou Maine Céréales.
« Notre environnement est en perpétuelle évolution et génère des mutations de plus en plus rapides qui nous obligent à adapter notre modèle », a souligné Maxime Vandoni, directeur général du groupe.
Les activités historiques ont résisté avec un Ebitda à 114 M€, en progression de 4 M€. Le groupe confirme ainsi « la pertinence de son modèle d’activité diversifié ». La coopérative compte aussi sur le lancement de la marque de viande de producteurs "La Nouvelle Agriculture". Dans cette perspective, la coopérative va développer une plateforme collaborative pour assurer une traçabilité complète des produits de sa filière agroalimentaire, de l’agriculteur au consommateur « grâce à un langage partagé ». En plus de valoriser une alimentation sans antibiotique, aux graines de lin, réduire les intrants et promouvoir le bien-être animal, la marque coopérative vise à mieux rémunérer les producteurs.