Sica Atlantique/Socomac : repli de l’export céréalier
Les deux silos de grains du port de La Rochelle, s’ils accusent une baisse de leurs chargements sur la première moitié de la campagne 2016/2017, sont moins durement touchés que leurs collègues de Rouen.
« Du 1er juillet au 31 décembre 2016, Sica Atlantique a exporté 996 000 t de céréales, un volume en recul de 35 % par rapport à la même période en 2015 », indique Simon Aimar, directeur de l’activité Céréales du groupe Sica Atlantique, basé sur le grand port maritime de La Rochelle-Pallice. Son compatriote, Socomac (groupe Soufflet), a quant à lui enregistré « une perte de 15 % avec seulement 650 000 t de céréales chargées », précise Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Négoce. « Si la récolte sur la frange atlantique de l’hinterland du port rochelais a été bonne en quantité et en qualité, les marchandises en provenance de la région Centre, en limite de la zone d’approvisionnement, ne répondent pas à la demande à l’exportation », explique Simon Aimar.
Des flux atypiques
Pour la seconde moitié de la campagne 2016/2017, Simon Aimar est « assez pessimiste » : il table sur « 100 000 t/mois de céréales chargées par Sica Atlantique, pas plus ». Quant à Jean-François Lépy, il évalue la campagne d’exportation de Socomac à « 1,1 Mt, en baisse de 30 % par rapport à 2015/2016 ». Mais, insiste-t-il, « l’atteinte de l’objectif dépendra des disponibilités restantes sur notre hinterland, et de leur qualité, après l’approvisionnement du marché national », davantage demandeur qu’à l’accoutumée.
« Les industriels français tirent à eux les marchandises de bonne qualité, commente Simon Aimar. Du maïs du Sud-Ouest remonte ainsi sur le nord de la France pour fournir l’amidonnerie locale. De même, les moulins français viennent s’approvisionner sur notre hinterland alors que nous sommes une région plutôt tournée vers l’exportation. » Et Jean-François Lépy de compléter : « Nous chargeons du blé vers le Royaume-Uni et de l’orge brassicole sur notre malterie à Rouen. »