Safir : «ouvert à tous les publics»
Le 14e Salon des fourrages et des initiatives rurales se tiendra du 25 au 27 août prochains dans l’Orne.
«Comment faire cohabiter les intérêts divergents des agriculteurs et des citadins?» C’est la question que pose Hervé Prima, président du Salon des fourrages et des initiatives rurales (Safir), lors de chaque préparation de cet évènement. Si l’objectif est de mettre l’accent sur les innovations qui permettent de combiner respect de l’environnement, conditions de travail et revenu des agriculteurs, la grande ambition des organisateurs ne change pas : il s’agit avant tout de le rendre accessible aux agriculteurs mais aussi au grand public ; de faire ce que le monde agricole à longtemps négliger, c’est-à-dire, communiquer sur son métier. Les éditions précédentes avaient rassemblé près de 40.000 visiteurs dont «50 % d’agriculteurs et 50 % de néo-ruraux», selon les estimations de Hervé Prima qui regrette l’absence des citadins. Cette année, la manifestation se tiendra au Gué-La-Chaîne (Orne) durant trois jours à partir du 25 août. Les Cuma du Grand Ouest, à l’initiative de l’opération, s’investissent beaucoup dans l’organisation du salon où 200 exposants devraient prendre place. Elles souhaitent, par ailleurs, que ce rendez-vous deviennent l’occasion d’une «université d’été des coopératives» afin de faire connaître l’intérêt et la diversité des formules de la coopération.
Trois pôles de travail pour satisfaire tous les visiteurs
C’est le comité de direction (composé d’agriculteurs, de Cuma et d’organisations professionnelles) qui prépare le programme du salon. Pour ce faire, les organisateurs ont trouvé une recette qu’ils ne manquent pas d’appliquer à chaque édition car elle remplie la délicate mission de satisfaire la curiosité des néo-ruraux sans négliger les attentes des agriculteurs. Ainsi, sous le slogan “solides et solidaires”, le comité construit le salon autour de trois axes : la production agricole, les métiers et le territoire. Concernant le premier volet, trois thèmes seront abordés : le sol (une fosse pédologique sera creusée), l’autonomie alimentaire des exploitations et les nouveautés technologiques. Un second concernera la présentation au grand public des métiers de l’agriculture. Enfin, un troisième sera consacré aux territoires, notamment par la mise en place d’ateliers sur la qualité de l’eau et les énergies renouvelables. Cette partie du salon est l’occasion de mettre en valeur la région d’accueil, le Perche en l’occurence.
Des conférences-débats animeront les différents pôles
Organisé autour des différents volets, le choix des débats se fait également dans le souci de satisfaire tous les visiteurs. Ainsi, huiles végétales et tourtaux à la ferme, système d’exploitation, développement territorial et coopératives, tels seront les sujets qui devraient intéresser les professionnels. D’autres, s’adressant à un public plus large, aborderont la qualité de l’eau, le territoire du Perche et, pour la seconde fois, les OGM à travers cette ambitieuse problématique : “Une filière sans OGM : est-ce possible?”