Révolution ?
Le discours du président Macron à Rungis, pendant les États généraux de l’alimentation, promettait une rénovation de la contractualisation avec la prise en compte des coûts de production, et ce pour l’ensemble des filières. À l’arrivée, le projet de loi accouche d’une souris au regard des objectifs affichés par le gouvernement. Car, dans le détail, les coûts de revient ne sont pas intégrés directement (la prise en compte dépendra des indicateurs définis par la filière) aux contrats et l’obligation d’une contractualisation écrite (avec ces fameux indicateurs) reste à l’initiative des interprofessions, avec toutefois la possibilité pour la force publique de l’imposer. Malgré tout, la filière céréalière a quelques raisons de s’inquiéter, étant donné son exposition au marché mondial et sa bonne organisation actuelle en matière de contrats-types. Les interprofessions étant au cœur de ce dossier, leurs propositions seront décisives pour la filière du commerce des grains.