Revenu agricole
ILE DE FRANCE, +91 %; Bretagne, -32 %, Corse, -56 %. C'est entre ces extrêmes que se situent les évolutions de revenus agricoles en 2007 comparés à 2006, avec une moyenne de 17 % de hausse pour le revenu net d'entreprise agricole par actif non salarié. Tels sont les chiffres analysés le 1er juillet par la commission des comptes de l'Agriculture. Ces données provisoires confirment pour partie les données publiées par les services statistiques officiels (Insee, Scees) en décembre. Cette nouvelle publication apporte surtout des informations sur les revenus par départements et régions. Les régions céréalières connaissent une progression notable, mais les zones d'élevage sont dans le cas inverse. C'est ce qu'indique le Scees qui évoque « une année d'exception pour les céréaliers » tandis que les éleveurs sont en droit d'espérer que leur situation de 2007 restera une exception.Les prix des céréales ont progressé en moyenne entre 2006 et 2007 de 55 %, ce qui a permis aux revenus de cette profession (céréales et oléoprotéagineux) de doubler après plusieurs années de baisse. L'année aura été celle d'une médiocre récolte (grosse pluviosité) rappellent les statisticiens, mais avec des prix en forte hausse en raison des conditions du marché mondial. Sur la période 2003/2006, la hausse n'a représenté que 10 %. Pour les autres grandes cultures, les prix ont moins favorablement évolué, mais ils ont été compensés par des quantités en assez forte augmentation. Cette conjoncture profite évidemment aux régions céréalières et de grandes cultures : +91 % pour l'Ile de France, +72 % pour le Centre, +48 % pour l'Alsace et +31 % pour la Picardie. En revanche, le Nord-Pas-de-Calais voit son revenu moyen reculer de 15 %, sans doute en raison des résultats médiocres pour les pommes de terre et les betteraves, note le Scees.