Réforme de la Pac : les Vingt-huit refusent de rouvrir la négociation avec le Parlement européen
Les ministres de l’agriculture de l’UE ont, pour la plupart, demandé le 15 juillet à Bruxelles à leur homologue lituanien, président en exercice du Conseil, de ne pas rouvrir les négociations avec le Parlement européen sur la réforme de la Pac. Les députés, en tout cas le rapporteur sur les paiements directs, le socialiste Luis Manuel Capoulas Santos, souhaitent compléter en septembre l’accord politique du 26 juin sur les points qui sont liés au cadre financier 2014-2020 de l’Union convenu en février par le sommet européen, notamment le plafonnement des aides. L'Allemagne, particulièrement ferme, a averti que le Conseil agricole avait atteint l’extrême limite en acceptant une « dégressivité » obligatoire de 5 % des paiements au-delà de 150 000 euros, ou, en tant qu’alternative, une surprime pour les premiers hectares de chaque exploitation. D’autres États membres ont plaidé dans le même sens : Irlande, Royaume-Uni, République tchèque, Danemark, Hongrie, Pologne, Suède, Autriche, Estonie, Espagne, Malte. De même que la France qui a « invité la présidence lituanienne à s’en tenir fidèlement au mandat » arrêté par le Conseil agricole le 25 juin à Luxembourg. Pour sa part le commissaire européen Dacian Ciolos a estimé que ces questions en suspens pourraient être réglées lors des discussions sur les règlements d’application de la réforme, textes qui, a-t-il insisté, doivent être rapidement adoptés, tout comme les mesures nationales de mise en œuvre et les dispositions transitoires communes pour 2014.