Réforme de la Pac : le Conseil devra assouplir sa position
« L'approche du Conseil constitue un point de départ pour la négociation finale sur la réforme de la Pac et non pas un point d'arrivée. Comme les autres institutions, le Conseil devra évoluer sur plusieurs sujets », a tenu à souligner le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, à l’occasion du Conseil agricole du 22 avril à Luxembourg. Sur les questions les plus problématiques des négociations en cours entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen, un certain nombre d’États membres ont marqué leur inflexibilité. L’Espagne et l’Italie notamment ont demandé à l’Irlande qui négocie avec les autres institutions au nom du Conseil de ne pas s’écarter de la position adoptée le mois dernier sur la convergence interne des aides. Pourtant, Dacian Ciolos continue d’exiger la mise en place d’un seuil minimal d’aides « crédible et non cosmétique ». Sur ce point mais aussi sur les aides couplées, les quotas de sucre et le verdissement, « il nous faudra un mandat » pour parvenir à une position de compromis, a prévenu le ministre de l’Agriculture irlandais, Simon Coveney. Le Parlement européen et la Commission européenne ont plus de facilité à trouver de la flexibilité que nous, a-t-il indiqué. Il devrait donc proposer aux autres États membres, lors de la réunion informelle des ministres de l’Agriculture à Dublin du 26 au 28 mai, de se mettre d’accord sur les marges de manœuvre dont dispose le Conseil pour faire avancer les discussions sur ces points sensibles.