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Blé dur - Comment la filière et le gouvernement comptent relancer la production en France ?

Les surfaces de blé dur décrochent en France depuis des années. Un soutien de l'État français leur permettrait de rebondir, espèrent les professionnels de la filière.

A gauche, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et à droite, Jean-François Loiseau, président d'Intercéréales.
© Thierry Michel

Le ministre français de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, a annoncé son soutien à la démarche Plan de souveraineté Blé dur, lancée par la filière nationale et l'interprofession Intercéréales, le 29 février lors du Salon international de l'agriculture à Paris. Un communiqué précise que l'État pourra apporter sa contribution à hauteur de 11 millions d'euros (M€). Le plan s'étale sur cinq ans, soit la période 2024-2028, pour un montant total de 43 M€, dont 32 M€ proviendraient des acteurs de la filière :  l’AGPB (Association générale des producteurs de blé), La Coopération agricole, la FNA (Fédération du négoce agricole), le Sifpaf (Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France) et le CFSI (Comité français de la semoulerie industrielle), RAGT (Rouergue Auvergne Gévaudan Tarnais), Florimond Desprez, Arvalis, GIE Blé dur, INRAe (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) et Montpellier Sup Agro.

Lire aussi : "Panzani Solutions multiplie les valorisations du blé dur"
 

L'objectif est d'enrayer l'effritement des surfaces de blé dur dans l'Hexagone constaté ces dernières années. Un des leviers passe par le soutien à la demande émanant des pastiers. Le plan se fixe un objectif de 45 % de pâtes fabriquées en France à l'horizon 2033, contre environ 35 % aujourd'hui, soit une croissance de 1 % par an lors des dix prochaines années. Il vise également un recours accru à la contractualisation, afin de sécuriser davantage la filière.  

Des investissements sont par ailleurs prévus dans la recherche génétique, l'agronomie et l'environnement. Le plan espère une réduction significative de l'empreinte carbone du secteur : baisse de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 2015 et 2030, « en accord avec les travaux sur la feuille de route décarbonation », indique le communiqué.

« Le blé dur français est une filière d’excellence largement reconnue à l’extérieur nos frontières, mais qui paradoxalement est plutôt en décroissance. (...) La souveraineté alimentaire, c’est bien sûr des mots et des actes du gouvernement, mais aussi des opérateurs concernés », s'est exprimé Marc Fesneau.

« Dans le cadre du plan de souveraineté agricole et alimentaire du pays, ce plan fait sens car si la culture du blé dur est une culture à risque, c’est aussi une culture à forte valeur. C’est une vraie filière en France, de la semence à la transformation en pâte et semoule. La relance de la génétique est essentielle pour les transitions écologiques, carbone ou encore environnementale », a de son côté précisé le président d'Intercéréales, Jean-François Loiseau.

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