BLÉ TENDRE
Petite progression des cours du blé tendre sur un marché toujours très lourd mais peu offert
Le marché du blé tendre français s'est très légèrement raffermi sur la semaine. Cette progression est surtout le fait d'inquiétudes concernant la récolte à venir d'Ukraine où les surfaces ont considérablement reculé par rapport à l'an passé. Néanmoins, cet élément reste à confirmer au regard de l'état des cultures dans cette zone. De plus, le dernier Crop rating de l'USDA a témoigné de conditions de cultures particulièrement favorables avec 59 % des blés “bons à excellent”, et de très bons chiffres dans les grandes zones de production américaine, notamment dans l'état de Washington à 89 %. Cet élément a automatiquement été suivi d'une baisse sur le CBOT, entraînant Euronext. En France, le bulletin Céré'Obs pour la semaine 13 fait état de conditions de culture bonnes à très bonnes en blé tendre stables à 92 %. Par ailleurs, le rapport du mois d'avril d'Amis a estimé la récolte 2015/2016 de blé à 733 Mt et la prochaine à 713 Mt, à l'image des prévisions du CIC (cf. p. 7). Concernant l'utilisation, les échanges et les stocks, ils sont respectivement prévus à 724 Mt, 152 Mt, et 204 Mt pour 2015/2016, et à 723 Mt, 153 Mt et 194 Mt pour 2016/2017. L'activité a été moyenne cette semaine et surtout concentrée sur des échanges de blés fourragers vers la nutrition animale, les meuniers étant peu présents. Sur le portuaire, les primes se sont ressaisies, à la faveur d'une demande internationale. Alors que l'Algérie a lancé un appel d'offres, l'Égypte a acheté 60.000 t de blé tendre français, devançant l'origine ukrainienne. Une bonne nouvelle pour le bilan de fin de campagne, même si les volumes seront lourds à n'en pas douter. D'autant que certains producteurs sont tentés de vendre leurs derniers lots sur la prochaine campagne, les prix étant plus intéressants. En blé de force, en région Paca, on racle les fonds de tiroir en AR, alors que la production 2016 ne dépasserait pas les 1.000 t.