Empreinte carbone : Panzani précise ses objectifs de réduction
Le groupe pastier Panzani espère une réduction significative de son empreinte carbone via le projet BRF (blé responsable français), mais aussi l'usage accru de modes de transport alternatifs au camion.
Le groupe pastier Panzani espère une réduction significative de son empreinte carbone via le projet BRF (blé responsable français), mais aussi l'usage accru de modes de transport alternatifs au camion.
Le groupe Panzani, spécialisé dans la production de pâtes, a détaillé ses objectifs de réduction d'empreinte carbone dans les années à venir, lors d'une conférence de presse le 19 juin à Paris. « Fin 2022, nous nous sommes engagés auprès du SBTi (Science Based Targets) pour diminuer nos émissions carbone. Nos trajectoires sont en cours de validation. Notre objectif est de les réduire de 47 % d'ici à 2030 sur nos scopes 1 et 2, et de 28 % sur notre scope 3. (...) Notre point 0 est l'année 2019 », explique Cécile Renault, directrice recherche et développement, qualité et RSE (responsabilité sociétale des entreprises) de Panzani.
Pour rappel, le scope 1 englobe les émissions directes de gaz à effet de serre (GES) produites par l'entreprise. Le scope 2 se rapporte aux émissions indirectes liées à l'énergie, mais qui ne sont pas produites directement sur son site. Le scope 3 fait référence aux émissions indirectes qui ne sont pas sous son contrôle.
41% des émissions de GES liées au blé dur
Le groupe Panzani estime que 50 % de son empreinte carbone est liée aux émissions provenant de sa consommation de matières premières, dont 41% reviennent au blé dur. Raison pour laquelle le groupe a développé le programme blé responsable français (BRF), permettant aux organismes stockeurs (OS) et agriculteurs de bénéficier d'une prime de 20 €/t, à condition de respecter les critères du cahier des charges. Il inclut, entre autres, une obligation d'utiliser certaines variétés, une réduction de l'usage de produits phytosanitaires, l'implantation de bandes fleuries, mais aussi un moindre recours à l'azote. « Ce programme BRF permet de réduire notre empreinte de 10-15 %. (...) Nous acceptons un blé dur à 13,5 % de protéine, contre 14 % auparavant, permettant aux agriculteurs de faire des économies d'usage », précise Cécile Renault. Albert Mathieu, président-directeur général de Panzani, déclare par ailleurs que « les critères du cahier des charges peuvent évoluer ».
Les coopératives Arterris, Terris Union et Axéréal sont parties prenantes du projet BRF, rappelle Panzani. Environ 800 agriculteurs respectent le cahier des charges. Ce nombre devrait passer à 3 000 en 2025. « Nous triturons 470 000 t de blé dur français chaque année. Nous espérons que 260 000 t répondront aux critères du BRF en 2025, qui représentera un effort financier de 5 M€ pour Panzani », détaille Albert Mathieu.
Viennent ensuite des objectifs de réduction d'émission de GES liée au transport amont/aval, incluant donc le transport de matières premières. Panzani se réjouit des progrès accomplis depuis 2019 et souhaite poursuivre dans cette voie. « Aujourd'hui, 50 % des acheminements de blé dur vers nos moulins en région parisienne se font par péniche. Dans le Sud, c'est 42 % de nos blés durs qui sont acheminés par voies ferrées. Nous avons réouvert avec Arterris une voie fermée depuis huit ans. 25 000 t de blé dur sont transportées par train dans la zone, permettant une économie de 750 camions », argue Cécile Renault.