OMC
LE DIRECTEUR général de l'OMC, Pascal Lamy, convoquera les ministres d'une trentaine de grandes puissances commerciales le 21 juillet à Genève pour tenter de conclure les négociations sur la libéralisation des échanges mondiaux. Fin mai, M. Lamy avait estimé que les conditions étaient « enfin réunies » pour obtenir un accord-cadre en juin sur le cycle de Doha. Les conditions politiques et techniques seraient réunies sur 3 sujets clés : subventions agricoles, droits de douane agricoles et industriels, avait-il alors déclaré. Pascal Lamy joue en quelque sorte son va-tout dans une réunion de la dernière chance : « Je sais que cela présente des risques, mais je pense qu'il y a plus de 50 % de chances de parvenir à un accord », a-t-il affirmé lors d'une réunion avec les ambassadeurs des pays concernés. D’après le patron de l'OMC, si aucun accord n’était trouvé fin juillet sur une baisse des subventions agricoles et des droits de douane sur les marchandises, « les chances de conclure ce cycle de négociations seraient très inférieures à 50 % ». D'autant qu'il est peu probable, une fois la nouveau gouvernement américain en place, que le pays accepte de discuter sur les mêmes bases, notamment depuis l'adoption de son Farm Bill. Michel Barnier a indiqué le 25 juin, devant les présidents de chambres d'Agriculture, inquiets sur ce dossier, qu'il « ne le sentait pas ». « Les conditions pour qu'il y ait un accord global n'y sont pas » a-t-il rappelé en indiquant que « la machine roule car c'est le dernier carat pour obtenir un accord ».Il a aussi estimé qu'il était « un peu court de ne parler des questions d'alimentation qu'à l'OMC », en évoquant d'autres instances comme la FAO, la banque mondiale, le FMI… Paris organisera courant juillet une réunion extraordinaire des ministres européens des Affaires étrangères sur ce sujet.