OGM : le projet de Bruxelles très fraîchement accueilli
Une grande majorité des Vingt-sept se sont interrogés sur la pertinence de la proposition de la Commission européenne visant à laisser aux États membres de l'UE la liberté d'autoriser ou non la culture de plantes génétiquement modifiées sur leur territoire, lors de la réunion du 27 septembre à Bruxelles des ministres de l'agriculture de l'UE. Plusieurs d'entre eux, Allemagne en tête, ont mis en doute la compatibilité de ce projet avec le marché unique ou bien avec les règles de l'OMC. D'autres, comme l'Italie et l'Espagne, ont même considéré qu'il portait atteinte aux « fondements » de la Pac. La France, de son côté, a réitéré ses « profondes réserves sur la méthode », demandant aussi à la Commission européenne de présenter enfin les rapports et clarifications demandés en décembre 2008 par les ministres de l'environnement sur l'impact socio-économique des OGM ou sur la révision de la procédure d'analyse du risque appliquée par l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA). En définitive, seuls l'Autriche, la Hongrie et les pays baltes sont, à ce stade, franchement favorables à la nouvelle approche préconisée par la Commission, le Royaume-Uni et l'Irlande ayant une position d'attente.