Lionel Deloingce : « prendre le virage des nouvelles technologies » et « recréer la confiance avec la société »
La Meunerie française a de nouveau appelé ses adhérents à ne pas passer à côté de la révolution numérique lors de sa convention annuelle, qui s’est tenue à Paris le 14 septembre.
"L’usine de demain"
Dans les grandes lignes, le process de l’industrie meunière a peu évolué ces dernières décennies, mais des gains de productivité sont possibles. Selon Xavier Bourbon du cabinet Bourbon, le taux de rendement synthétique peut progresser. Par exemple en équipant une bluterie d’une caméra chargée de photographier le corps de la machine à chaque fin de cycle de production. Cette modification économiserait le temps de contrôle assuré par un opérateur, et d’obtenir une meilleure traçabilité. « Les capteurs d’aujourd’hui peuvent s’autocontrôler et ainsi communiquer un problème aux opérateurs. […] Les tablettes arrivent dans les usines. Nous allons vers une multiplication des contrôles en ligne. »
Pour Lionel Deloingce, président de l’ANMF, « la meunerie doit prendre le virage des nouvelles technologies, dont le numérique. Il ne faut pas perdre de temps pour s’approprier les outils d’aide à la décision ».
EGalim : recréer les conditions de confiance avec la société
Dans le contexte de la tenue des États généraux de l’Alimentation, Lionel Delloingce a insisté sur « la nécessité de recréer les conditions de confiance, écouter et répondre aux attentes des consommateurs ». Présent lors de cette matinée, Jean-Philippe Girard, président de l’Ania, a retenu quelques pistes évoquées lors des EGalim concernant les relations avec la distribution : revoir le seuil de revente à perte, encadrer les promotions et la mise sous surveillance des centrales d’achat.