BLÉ TENDRE
L'incertitude sur la gestion des exportations russes provoque une tension sur les marchés céréaliers
Le marché à terme du blé s'est montré extrêmement volatil le 18 décembre. Une instabilité consécutive à la chute du rouble, rendant les offres russes plus compétitives, mais alimentant la tension des prix. L'administration russe a commencé à inspecter les lots destinés à l'exportation. Un moyen de limiter les volumes expédiés par le pays. Selon certaines sources, les volumes destinés à l'Égypte, la Turquie, l'Arménie et l'Inde auraient reçu l'aval des autorités sanitaires pour être exportés.
En plus de cela, les chargements ferrés à destination des ports russes ne seraient plus assurés. De leur côté, les producteurs font de la rétention. Les silos portuaires ne manquent néanmoins pour le moment pas encore de marchandise.
La chute vertigineuse du rouble russe a conduit à une hausse des prix d'achat par l'intervention russe. Après une ouverture en forte hausse jeudi 18 décembre, qui a perturbé le marché physique, les prix se sont détendus sur Euronext. Les cotations restent néanmoins en nette progression sur la semaine.
La tension a fait ressortir les vendeurs et déclenché des affaires, en particulier sur le portuaire. L'instabilité a en revanche fait fuir les industriels. La demande des fabricants d'aliments est inexistante à ces niveaux de prix en Bretagne. Dans ce contexte, les meuniers s'intéressent, eux, plutôt à la récolte 2015. La perte de compétitivité éloigne aussi l'offre française des intérêts des utilisateurs espagnols qui préfèrent se tourner vers les volumes importés de pays tiers.