Blé tendre
L’euro fort et les importants volumes mer Noire pèsent sur les prix des céréales
Les prix du blé tendre sur Euronext et le marché physique français ont reculé sur la semaine allant du 17 au 24 août, du fait d’un euro qui se renforce face aux autres monnaies (la croissance économique en Europe reprenant du poil de la bête) et d’une récolte qui s’annonce pléthorique en mer Noire. Les autorités russes signalent des rendements en blé, au 21 août, à 4,2 t/ha. En Ukraine, ils s’élèvent à 4,17 t/ha, à la même date. Le CIC projette une production mondiale à 742 Mt en août, contre 732 Mt en juillet. Plusieurs éléments sont toutefois venus freiner la tendance baissière dernièrement. Les pluies en Allemagne engendrent des dégâts sur les cultures. La DBV (association allemande des producteurs de grains) estime à 24,34 Mt la récolte de blé tendre national en août, contre 25,39 Mt en juillet. Des problèmes de Hagberg et de PS sont rapportés, susceptibles de pénaliser les exportations du pays. En revanche, les taux de protéine seraient bons. Autre facteur haussier : la demande internationale se positionne. La Jordanie a acheté 50 000 t de blé de qualité hard en semaine 34. L’Arabie saoudite s’est procuré, la même semaine, 490 000 t, à 218,19 $/t Caf. FranceAgriMer confirme pour le moment la bonne qualité des blés français (cf. Cotidienne du 24 août). Sur le marché hexagonal, la baisse des cours a surpris les opérateurs. Les acheteurs se positionnent : les meuniers le font prudemment, alors que la demande des Fab, notamment du nord-UE, semble plus marquée. Mais les vendeurs rechignent à se positionner, vu les bas niveaux de prix. Un expert signale qu’un petit potentiel de baisse existe encore. Signalons quelques achats espagnols.