Blé tendre
Les prix des céréales tiraillés entre la météo et la baisse de l’euro face au dollar
Les cours du blé tendre ont peu évolué cette semaine. La demande mondiale est présente, et les inquiétudes persistent sur la qualité des blés aux États-Unis. L’USDA estime à seulement 45 % le taux de blé de printemps jugé dans un état “bon à excellent”. De plus, le repli de l’euro face au dollar a redonné de l’attractivité aux marchandises européennes. Néanmoins, les précipitations aux États-Unis ont rassuré le marché, limitant la hausse des prix. Ajoutons à cela des volumes qui ressortent sur le marché français et une industrie qui parie sur une bonne récolte hexagonale. L’activité en France n’est donc pas débordante. La meunerie en Île-de-France ne se presse pas aux achats, mais on note quelques achats dans le Centre-Est. Les Fab sont peu présents quant à eux. Le début de la récolte du blé tendre est prévu autour du 25 juin dans le Sud. Selon Céré’Obs, au 13 juin, les cultures de blé tendre évoluant dans des conditions “bonnes à très bonnes” reculent d’un point à 74 %.
Sur le marché mondial, l’Égypte a acquis 300 000 t de blé tendre, dont 180 000 t russes, 60 000 t ukrainiennes et 60 000 t roumaines (entre 205,5 et 206,5 $/t Caf). L’Arabie saoudite a, de son côté, acheté 805 000 t de blé tendre à 12,5 % de protéines, d’origine européenne, nord et sud-américaine et australienne (216,66 $/t Caf). Enfin, la Tunisie s’est procurée 25 000 t de marchandises meunières, à 190 $/t Caf sur août-octobre, d’origine européenne et mer Noire. En Australie, le ministère de l’Agriculture projette la production nationale à 24,2 Mt en juin (23,9 Mt en mai). L’association des coopératives allemandes s’attend à une production nationale 2017 de 25,2 Mt en juin, contre 25 Mt en mai. En France, Agreste a revu en juin les surfaces de blé tendre en léger retrait par rapport au mois dernier à 5,148 Mha (5,179 Mha en mai).