COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les déclarations de l'Iran font pression sur le pétrole et le colza européen
C’est encore l’or noir qui a dicté la conduite du colza. Mais cette fois, le baril a emprunté le chemin baissier, suite aux déclarations du ministre iranien du Pétrole. Ce dernier a qualifié l’accord de gel de la production entre la Russie et l’Arabie saoudite de « plaisanterie », arguant qu’il ne verrait pas pourquoi l’Iran gèlerait sa production, alors que l’Arabie saoudite s’emparait d’importantes parts de marché pendant la mise sous embargo de son pays. Le soja américain a également reculé, conséquence de la lourdeur du marché mondial. La Chine aurait augmenté ses exigences concernant l’importation de canola canadien, le 23 février. Elle acceptera désormais des marchandises à des taux d’impureté de 1 % à partir du 1er avril, contre 2 à 2,5 % antérieurement. Les échos du marché indiquent que ces marchandises pourraient être réorientées vers l’Europe, ajoutant de la pression sur les cours. L’activité sur les places françaises tourne au ralenti. Les triturateurs ont encore de mauvaises marges et ont du mal à vendre des huiles et des tourteaux. Les volumes de graines triturées pourraient reculer. Le tournesol est stable. L’huile sur les ports du nord de l’Europe a fortement reculé. La demande indienne serait moindre, et les volumes pourraient se réorienter vers l’UE. Les acheteurs en profitent pour faire des affaires sur le port de Rotterdam, sur l’éloigné (juillet-septembre). L’analyste UkrAgroConsult s’attend à une forte hausse des emblavements ukrainiens de tournesol, compte tenu de la baisse des surfaces d’hiver. En tourteaux, les cours évoluent de manière éparse, sur fond de marché atone. Les acheteurs étant bien couverts, l’activité n’est pas débordante.