Complexe oléagineux
Les cours du colza français récolte 2016 soutenus par la fermeté de ceux du canola, des huiles et de la météo
Les prix du colza ont progressé sur l’ancienne récolte, tirés vers le haut par la hausse du canola canadien sur Winnipeg, des huiles et de la météo adverse au sein de plusieurs pays européens. Sur la récolte 2017, les cours ont peu évolué. Des chutes de neige perturbent les semis de canola au Canada, et les réserves du pays sont réduites, justifiant la hausse des prix. Du côté des huiles, les cotations de celles de palme sur Kuala Lumpur ont été soutenues par une production en Asie du Sud-Est, qui serait pour le moment inférieur aux attentes. Néanmoins, des analystes estiment que la tendance pourrait repartir à la baisse, le marché s’attendant à une bonne reprise des fabrications. Concernant le colza, l’observatoire des cultures européennes, Mars, revoit en léger repli les rendements de l’UE entre mars et avril, passant de 3,29 t/ha à 3,27 t/ha, du fait des conditions fraîches et du manque d’eau qui pourraient affecter les cultures en France, en Allemagne et d’autres pays d’Europe de l’Est. Les échanges dans l’Hexagone sont toujours freinés par les inquiétudes quant à l’état des cultures. En tournesol, les semaines se suivent et se ressemblent. L’activité se résume à des affaires d’épicerie. Un analyste indique que 80 à 85 % de la collecte française 2016 est commercialisée. En soja, la tendance est baissière sur Chicago, compte tenu de l’abondance de l’offre mondiale. En tourteaux, les cours du soja sont en retrait en France, dans le sillage de la graine américaine. La consommation est assez élevée en Bretagne, sur du rapproché et de l’éloigné. En colza, le manque de compétitivité du produit par rapport aux autres limite les velléités acheteuses.