Blé tendre
Les cours des céréales tiraillés entre l’offre mondiale abondante et le déficit hydrique en Europe
Les cours du blé tendre sont en léger retrait d’une semaine sur l’autre, en raison des bonnes conditions climatiques aux États-Unis et en mer Noire. Le crop progress établi par l’USDA estime que les conditions de cultures sont “bonnes à excellentes” dans 54 % des cas en semaine 16, en hausse d’un point par rapport à la semaine 15. Le ministère de l’Agriculture marocain s’attend à une hausse de la production céréalière du pays de 200 % en 2017 par rapport à l’an dernier, pour atteindre un record de 10,2 Mt, grâce aux bonnes conditions météorologiques. Celle de blé tendre atteindrait 4,94 Mt. En Algérie, l’USDA estime la collecte de blé tendre nationale à 2,7 Mt pour 2017/2018 (2 Mt en 2016/2017). La consommation algérienne devrait stagner à 10,25 Mt. Suite à l’adoption possible de politiques d’austérité, du fait de la baisse des cours du pétrole, les importations de blé du pays reculeraient de 0,2 Mt d’un an sur l’autre, à 8 Mt. Néanmoins, le déficit hydrique en Europe a apporté un peu de soutien aux prix sur Euronext. L’activité dans les ports français est toujours dynamique, grâce à la demande nord-africaine. Les échanges sur l’intérieur sont, en revanche, à l’arrêt. Seules de petites affaires sur la prochaine campagne sont rapportées, suite à une petite demande des meuniers. Dans les parcelles hexagonales, le manque d’eau inquiète de plus en plus les opérateurs, et engendre de la rétention à la vente. Ajoutons à cela les basses températures qui frappent actuellement le pays, mais aussi une partie de l’Europe de l’Ouest.