BLÉ TENDRE
Les cours des céréales françaises toujours dopés par la baisse de la monnaie européenne face au dollar
La baisse continue de l'euro, qui a clôturé à 1,0613 $ ce jeudi (au plus bas depuis douze ans), a raffermi les cours des céréales tout au long de la semaine, notamment ceux du blé. Sa compétitivité sur le marché mondial s'est trouvée renforcée, face aux origines nord-américaines. Cette semaine, les places portuaires se sont montrées les plus actives, notamment sur Dunkerque et Rouen. Blé meunier et fourrager y ont trouvé preneur. Sur l'intérieur en revanche, les échanges sont plus discrets. Sur la moitié nord du pays, les fabricants d'aliments du bétail sont peu acheteurs sur l'actuelle campagne, à l'exception de quelques réapprovisionnements. Idem pour les meuniers, qui semblent également moins intéressés par la NR que la semaine passée. L'offre est en revanche bien présente.
Dans le Sud-Est, « on travaille à la petite semaine ». En rendu La Pallice, le marché est globalement calme. En rendu Bordeaux, le volume disponible s'amenuise en ancienne récolte. La nouvelle commence à être marquée.
Dans le Sud-Ouest, les prix du blé meunier sont nominalement reconduits, faute d'activité.
Sur le terrain, les cultures sont dans des conditions bonnes à très bonnes dans 91 % des cas en semaine 10, un chiffre stable par rapport à la semaine passée, selon le dernier buletin Céré'Obs.
Côté fondamentaux, l'UE estime une baisse de ses surfaces de blé tendre de 3,5 % par rapport à 2013/2014.