Le SP95-E10 atteint 29 % de parts de marché
L'E85 à moins d'1 €/l
Le SP95-E10, carburant introduit en France en avril 2009 et contenant jusqu'à 10 % de bioéthanol, continue de progresser. En 2013, sa part de marché sur les essences consommées dans l'Hexagone a atteint 29 %. « Nous espérons qu'elle gagnera 5 à 10 points sur 2014 », confiait Sylvain Demoures, directeur général du Snpaa (alcool agricole), lors de la conférence de presse organisée par la filière du bioéthanol, le 28 janvier à Paris. En quatre ans le nombre de stations-service le distribuant sur le territoire a plus que doublé, arrivant à 4.586 en décembre 2013. Le SP95-E10 est donc présent dans 40 % des stations-service françaises. Grâce au renouvellement du parc automobile, les véhicules compatibles avec ce carburant sont de plus en plus nombreux, atteingant 88 % en 2013, contre 65 % en 2009. Le Snpaa table sur 98 % en 2015.
L'E85 à moins d'1 €/lL'E85, autorisé en France depuis le 1er janvier 2007 et contenant 65 à 85 % de bioéthanol, en est encore à ses débuts. « Si les ventes ont augmenté de 8 % entre 2012 et 2013, sa part de marché reste un peu inférieure à 1 % », relativise Sylvain Demoures. Au 14 janvier, on dénombre 363 stations le distribuant. Et pourtant, l'E85 a un atout de taille : son prix. Il est en moyenne à 0,91 €/l. « Quand on fait le plein, on a plus de litres que d'euros au compteur. Cela fait longtemps que ce n'était pas arrivé, met en avant le DG du Snpaa. La filière mise sur un développement continu du réseau. Les efforts de communication sont nombreux, avec notamment une nouvelle interface pour le site “www.bioethanolcarburant.com”, et le lancement de l'application “Mes stations E85”, permettant de localiser toutes les stations-service le fournissant.
« Nous souhaitons être exclus des négociations, et nous pensons que notre position a été entendue à Bruxelles », déclare Alain Jeanroy, DG de la CGB. « Le passage des droits de douanes à 0 % effacerait notre industrie en quelques temps », alerte Sylvain Demoures. À 500 Mhl, la production US est 10 fois supérieure à la nôtre. De plus, avec les chutes de prix du maïs et de l'énergie, suite au boom du gaz de schiste, les États-Unis sont très compétitifs.