Le blé fourrager, « une opportunité plus qu’un débouché »
Lors de la précédente campagne de commercialisation de céréales, la France exportait près de 800 00 t de blé fourragers sur le continent asiatique et près de 1,3 Mt lors de la précédente (plus de 10 % de l’export pays tiers). Non négligeables, mais ces ventes s’inscrivent dans un contexte de marché particulier. Pour François Luguenot, responsable de l’analyse des marchés chez InVivo Trading, qui est intervenu lors de la journée France Export Céréales le 22 mars à Paris, le débouché fourrager reste très conjoncturel et pourrait difficilement devenir stratégique pour la France. En effet, les pays d’Asie ont importé du blé fourrager dans un contexte de barrière non tarifaire empêchant l’import de maïs. De plus, pour avoir un intérêt économique face au maïs, le blé doit afficher une décote d’au moins 15 $/t. Se pose alors la question de l’intérêt économique pour le vendeur. Avec un maïs rendu Corée à 190 $/t, il faudrait sortir un blé rendu silo portuaire à 135 €/t. « Qui peut gagner sa vie avec un blé à 110/115 €/t ? », a lancé François Luguenot.