L'arrêt des achats chinois de drêches de maïs US pourrait peser sur les éthanoliers
Des prix de DDG US au plus bas depuis quarante-et-un mois
Début juin, certains traders chinois ont annoncé que les autorités de quarantaine du pays avaient suspendu l'émission de licences d'importation pour les drêches de distillerie (DDG) en provenance des États-Unis, en raison de traces de Mir162 dans la chaîne logistique, variété de maïs OGM n'étant pas autorisé sur leur territoire. Si l'annonce n'a pas été officiellement confirmée par le gouvernement chinois, des rumeurs circulaient sur l'obligation pour les opérateurs ayant déjà acheté des cargaisons de les renvoyer.
4,1 Mt de DDG US exportées de septembre à avril.
” Un petit nombre de chargements de DDG avaient précédemment été refusés après la mise en place de contrôles plus stricts en novembre 2013, mais les échanges avaient eu l'air de suivre leur cours, avec des importations presque record sur les derniers mois (cf. graphe). Entre septembre 2013 et avril 2014, les États-Unis ont expédié 4,1 Mt, contre 1,2 Mt en 2012/2013 sur la même période.
Des prix de DDG US au plus bas depuis quarante-et-un moisNéanmoins, cet arrêt d'émission de licences d'importation pèse, depuis, fortement sur les exportations de DDG américaines, avec des prix Fob atteignant des plus bas depuis quarante-et-un mois. La valorisation des DDG étant une importante source de revenu pour les producteurs d'éthanol états-uniens, il est possible que la perte temporaire du marché chinois affecte significativement leurs marges de transformation. Le recul des cours a également plombé, dans une certaine mesure, ceux du soja.
L'empire du milieu autorisant précédemment la variété Mir162, certains spéculent que ce raffermissement des règles serait lié aux prédictions de récoltes record du pays, et notamment à d'importants stocks de maïs.