Lait : Bruno Le Maire veut proposer des accords "sous le contrôle de l'Etat"
Bruno Le Maire s'est efforcé samedi, le 19 septembre de rassurer les producteurs de lait en colère, en leur proposant des «accords» avec les industriels «sous le contrôle» des pouvoirs publics afin de « garantir un revenu stable ». « La puissance publique doit s'interférer» a-t-il expliqué, après avoir reçu les syndicats agricoles au lendemain d'une « journée blanche », durant laquelle des millions de litres de lait ont été épandus par des producteurs en grève. Le projet de « contractualisation », solution prônée jusque-là par le gouvernement, « fait peur » car les producteurs redoutent que « les industriels dictent toutes les conditions » et les transforment « en salariés », a-t-il expliqué. Les modalités de cette « participation des pouvoirs publics» seront fixées lors d'une rencontre le 1er octobre. Parmi les options à l'étude figurent « la mise en place d'un régulateur national », et la possibilité que le cadre des accords soit « défini par la loi ». Pour André Bouchut de la Confédération paysanne, le ministre a « bougé sur ce point ». « Le mot de contractualisation n'est plus évoqué, c'est une première victoire», a-il estimé. Son mouvement compte néanmoins durcir la grève cette semaine, pour maintenir la pression. « Le ministre a compris qu'il doit trouver une solution européenne » a déclaré se son côté François Lucas, président de la Coordination rurale, également opposé à la contractualisation, Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, a demandé au ministre de plaider auprès des banques en faveur d' « une année blanche ».