L’achat de blé égyptien redonne de l’espoir aux opérateurs français
FranceAgriMer a réhaussé de 100 000 t les exportations françaises de blé tendre vers les pays tiers pour la campagne 2016/2017.
Les 120 000 t de blé français achetées par le Gasc ont conduit FranceAgriMer à réviser à la hausse, le 8 mars, ses prévisions d’exportations hexagonales vers les pays tiers pour 2016/2017, de 100 000 t à 5 Mt (contre plus de 12,6 Mt expédiées sur 2015/2016). « Cette première vente à l’Égypte, non anticipée par les opérateurs, peut être l’amorce de transactions ultérieures », espère Olivia Le Lamer, chef de l’unité Grandes cultures de l’établissement public. Rappelons qu’à fin février 2016, les livraisons de blé français sur les ports égyptiens s’élevaient à 480 000 t sur un total importé par Le Caire de 3,965 Mt (contre 4,775 Mt à fin février 2017). Cependant, du fait de la hausse de 100 000 t des importations françaises (à 800 000 t, dont 634 000 t effectives à fin février) et de la baisse des expéditions hexagonales vers l’UE de 265 000 t (à 5,735 Mt, les Pays-Bas se détournant de nos blés au PS inférieur à 170), le stock final sur le marché s’établirait, fin juin, à 2,963 Mt (contre 2,750 Mt le mois précédent). « Cela représente 250 000 t de plus que le stock de report moyen quinquennal, précise Olivia Le Lamer. Un tonnage qui peut se résorber d’ici la fin de campagne. » À fin février, ce sont 3,1 Mt qui ont déjà été livrées sur les pays tiers (en baisse de 55 % par rapport à l’an dernier à même période).
Baisse de deux tiers des incorporations de blé dur en alimentation animale
L’utilisation de blé dur en nutrition animale est passée de 150 000 t en février à 50 000 t en mars, afin d’être en adéquation avec les déclarations d’incorporation des Fab qui sont « loin des objectifs », explique Olivia Le Lamer. Mais « la conviction des opérateurs demeure qu’un volume important de blé dur va être valorisé en nutrition animale, du fait que la récolte 2016 est très protéinée ». Une rubrique "Autres utilisations" a ainsi été créée pour faire figurer les 100 000 t déduites du poste "Fab", afin qu’elles n’alourdissent pas le bilan du blé dur. Le stock final passe de 176 000 t à 108 000 t, en raison d’une hausse des exportations. Concernant les trois céréales principales, les incorporations de blé tendre sont inchangées à 5,5 Mt, celles d’orge de mouture croissent de 200 000 t à 1,5 Mt et celles de maïs de 100 000 t à 2,3 Mt.