Blé tendre
La hausse de l’euro face au dollar fait pression sur les cours des céréales
Les cotations du blé tendre ont reculé dans l’ensemble, conséquence essentiellement de la hausse de l’euro face au dollar, qui pénalise la compétitivité des origines françaises. En témoigne le dernier achat égyptien pour 295 000 t, qui a exclu les marchandises françaises. Les prix s’échelonnent entre 204,18 $/t et 208,74 $/t Caf, embarquement juin, incluant 60 000 t d’origine roumaine, 60 000 t d’origine russe, 60 000 t d’origine ukrainienne et 115 000 t d’origine américaine. Cela faisait deux ans que les États-Unis n’étaient plus fournisseurs de l’Égypte. Ajoutons à cela l’acquisition tunisienne de 100 000 t à 182 $/t Caf, embarquement juillet-août. L’origine hexagonale serait là aussi absente. Les précipitations tombées en France ont rassuré les opérateurs, jouant également dans la baisse des prix. FranceAgriMer juge les conditions de cultures "bonnes à très bonnes" dans 75 % des cas en semaine 19 (76 % en semaine 18). Côté activité, les échanges en portuaire sont au point mort. En revanche, l’intérieur génère quelques affaires à destination des Fab français, belges et hollandais. Les problèmes logistiques rencontrés dans l’Hexagone expliquent la bonne tenue des prix fourragers. Dans le détail, les trains manqueraient, obligeant les opérateurs à privilégier les camions. Même si les flux ne correspondent pas à des volumes mirobolants, cela suffit à engendrer une certaine congestion logistique. De leur côté, les meuniers questionnent sur la prochaine campagne.