La dépréciation de l'euro compense le recul des cours mondiaux dans l'ue, selon agreste
Selon une note du service statistique du ministère de l'agriculture (Agreste) datant du 27 avril, les niveaux élevés des récoltes et des stocks mondiaux au premier trimestre 2015 ont tiré les cours des céréales vers le bas. D'une année sur l'autre, les prix de ces dernières en mars 2015 sont inférieurs à ceux de mars 2014, à l'exception de ceux du blé dur. La faiblesse de l'euro face au dollar a cependant permis aux céréales européennes de se maintenir ou de limiter leur baisse. Conséquence, si le blé tendre hexagonal s'est moins exporté à destination de l'Algérie, les résultats ont été meilleurs vers l'Égypte. L'Asie constitue un débouché significatif cette année pour la France et devrait continuer à l'être jusqu'à la fin de la campagne. La baisse des coûts du fret maritime facilite les livraisons lointaines, comme en Corée du Sud et au Vietnam. L'écart de prix entre qualité meunière et fourragère s'est nettement réduit, passant de 28 % sur la période août-septembre 2014 à seulement 12 % en mars 2015. Le blé fourrager made in France s'est finalement bien exporté, à destination de l'UE notamment, ce qui a permis de diminuer les stocks. De leur côté, les cours des oléagineux ont été soutenus au premier trimestre 2015 par le recul des stocks de tournesol et une sole de colza qui pourrait reculer dans l'Union Européenne. Cependant, les prix du colza baissent tout de même entre mars 2014 et 2015, en raison des bonnes récoltes hexagonales et dans l'Europe des 28. Ceux du tournesol progressent en revanche, du fait des perspectives de production plus faible en Russie et en Ukraine.