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La crise entamerait peu les volumes ukrainiens

L'USDA table sur une production ukrainienne de 29 Mt de maïs

À quelques centaines de mètres de la place Maïdan, où miliciens et militaires tiennent toujours le pavé, se tenait la conférence Black Sea Grain, les 9 et 10 avril. Ambiance particulière, teintée d'inquiétudes quant à l'avenir du pays et de sa production agricole, sur laquelle quelques doutes pèsent étant donné les difficultés financières que le pays traverse. Le basculement de surfaces de maïs en orges de printemps, culture beaucoup moins coûteuse à produire, constitue le principal risque. Une hypothèse peu crédible selon certains, compte tenu des ventes de semences de maïs observées pour la prochaine campagne et de la rémunération de la culture.

L'USDA table sur une production ukrainienne de 29 Mt de maïs

Les perspectives d'UkrAgroConsult affichent un retrait de la production de grains du pays pour 2014 à 53,3 Mt (57,63 Mt en 2013). Selon le département américain à l'Agriculture, les surfaces de maïs y occuperaient 4,8 M d'acres, comme l'an passé, pour une production toutefois en recul à 29 Mt pour 2014 (30,9 Mt en 2013). En blé, l'USDA table sur une surface en retrait à 6,4 M d'acres et une production de 20 Mt, tandis que celles d'orges progresseraient à 3,5 M d'acres pour un volume de 8 Mt contre 7,6 Mt l'an dernier. La production de tournesol est, de son côté, évaluée à 11 Mt (12,5 Mt en 2013) pour une surface reconduite à 6 M d'acres. À la lecture de ces estimations, le retrait de la production serait plus le fruit du recul des rendements que des surfaces, avec une moindre utilisation d'intrants.

Avec seulement 1,3 Mt de céréales cultivées sur son territoire, la perte de la Crimée n'aurait, quant à elle, que peu d'impact sur la production nationale ukrainienne, selon FranceAgriMer.

La métérologie sera également essentielle. Pour Elizaveta Malyshko d'UkrAgroConsult, les conditions sont très bonnes actuellement pour les cultures, « parmi les meilleures des six dernières années ». Mais le sol ukrainien observe un déficit hydrique important et, comme en France, les cultures sont en avance d'une quinzaine de jours.

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