La campagne céréalière 2014/2015 s'annonce similaire à 2013/2014
Dans l'attente des qualités en blé
FranceAgriMer (FAM) n'a effectué que des ajustements sur ses bilans céréaliers, lors du point presse dédié le 9 juillet. Les exportations de blé tendre vers pays tiers s'affichent à 12,3 Mt pour 2013/2014, dont 5,6 Mt vers l'Algérie, un record. Cela s'explique notamment par l'absence de l'Argentine l'an passé. Ce n'est pas sûr que cela se reproduise en 2014/2015. Cela dépendra de la politique du gouvernement. Les volumes vers l'UE ont été majorés de 145.000 t à 6,76 Mt, grâce aux Pays baltes, l'Espagne et le Portugal.
FAM prévoit une production de blé 2014 à 36,7 Mt, selon les premiers échos des régions, mais la plupart des opérateurs travaillent avec un chiffre de 37 Mt. « Il est encore trop tôt pour parler de qualité mais, globalement, on est sur une campagne sans température échaudante, mis à part un peu dans l'Est, précise Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière. Les pluies ne sont pas encore inquiétantes, car la majorité des blés n'ont pas encore mûris. » En orges, les volumes se redresseraient à 11,2 Mt (+8 % par rapport à 2013). « On est sur une bonne année, avec des calibrages et des PS satisfaisants. »
Dans l'attente des qualités en bléPour 2014/2015, « un contexte mondial de l'abondance semble sur le point de se reproduire. Cela ne veut pas dire pléthorique, car la demande est bien présente, prévient Olivia Le Lamer, responsable de l'unité Grandes cultures. Sur la concurrence pour nos exportations de blé, nous imaginons un peu la même chose qu'en 2013/2014. Les qualités meunières sont en train de se jouer dans la zone mer Noire ». Si la Roumanie a déjà remporté quasi intégralement les deux premiers appels d'offres égyptiens sur 2014/2015, soit 420.000 t, son disponible exportable ne serait que de 3,2 Mt sur cette campagne contre 4,5 Mt en 2013/2014, d'après UkrAgroConsult. Par ailleurs, la proportion blé fourrager/blé meunier reste inconnue. « L'Ukraine devrait être encore bien présente sur le maïs, mais cela va aussi dépendre de la qualité des semences et des coûts de production locaux. »